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Le sénateur démocrate Bernie Sanders s’oppose à l’acquisition de Global Infrastructure Partners par BlackRock
information fournie par Newsmanagers 27/02/2024 à 08:00

Le sénateur de l’Etat du Vermont, Bernie Sanders, demande le blocage de l’acquisition du gestionnaire d’infrastructures Global Infrastructure Partners par BlackRock, plus grosse société de gestion au monde avec plus de 10.000 milliards de dollars d’encours gérés. L’opération, d’un montant avoisinant les 12,5 milliards de dollars, a été annoncée le 12 janvier dernier et doit faire de BlackRock le troisième plus gros investisseur en infrastructures au monde avec 150 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

Bernie Sanders, ex-candidat démocrate à la Maison Blanche en 2016 et 2020, a rédigé une lettre , mardi 20 février, pour manifester son opposition au deal. Celle-ci a été envoyée au procureur du Département de la justice américain (DOJ) Merrick Garland, au procureur adjoint de la section anti-trust du DOJ Jonathan Kanter ainsi qu’à la présidente de la Commission fédérale du commerce (FTC) Lina Khan.

Dans cette missive, Bernie Sanders suggère que la transaction violerait différentes lois et lignes directrices du DOJ et de la FTC relatives au droit à la concurrence et aux pratiques anti-concurrentielles en permettant à BlackRock d’installer un monopole dans la gestion d’actifs. « L’industrie de la gestion d’actifs est devenue rapidement un monopole et l’acquisition de GIP par BlackRock va empirer les choses », écrit le sénateur.

De plus en plus concentré

Pour Bernie Sanders, « BlackRock a clairement indiqué que l’acquisition de GIP fait partie d’une stratégie visant à dominer l’industrie des infrastructures ». Il soutient que le rachat de GIP donne l’opportunité à BlackRock d’étendre sa position dominante en tant que société de gestion de manière générale et il s’agit pour le sénateur démocrate d’une « préoccupation majeure » au regard des lignes directrices du DOJ et de la FTC.

L’ex-candidat démocrate à la Maison-Blanche affirme encore que l’opération constitue « un autre exemple de la façon dont BlackRock envisage de concentrer davantage son pouvoir économique » , évoquant un danger pour l’économie et les consommateurs américains. Il observe que les asset managers investissent de plus en plus le secteur des infrastructures, « le rendant de plus en plus concentré ». Selon lui, cela résultera dans des hausses de coûts inévitables pour les consommateurs.

Le directeur général de BlackRock, Larry Fink, évoquera très probablement le sujet dans sa traditionnelle lettre annuelle aux actionnaires et dirigeants de sociétés. Bernie Sanders, président du comité du budget au Sénat américain, avait tenté de le faire venir - sans succès - dans le cadre d’une audition sur le thème de l’avidité de Wall Street et l’oligarchie croissante en Amérique.

BlackRock est par ailleurs sous le feu des critiques tant du côté des élus républicains, qui lui reprochent ses positions en matière de gestion environnementale, sociale et de gouvernance (ESG), que des élus démocrates, qui lui reprochent, outre sa domination de l’industrie, de ne pas en faire assez justement sur l’ESG.

Adrien Paredes-Vanheule

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