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Le RN pousse pour une nouvelle dissolution, et se voit gagnant sur tous les fronts
information fournie par AFP 26/08/2025 à 21:28

Marine Le Pen, à l'assemblée nationale à Paris, le 28 juin 2025 ( AFP / Julie SEBADELHA )

Marine Le Pen, à l'assemblée nationale à Paris, le 28 juin 2025 ( AFP / Julie SEBADELHA )

A peine François Bayrou a-t-il remis son sort entre les mains du Parlement que le Rassemblement national prédit sa chute et réclame une nouvelle dissolution, persuadé cette fois-ci d'obtenir une majorité et de lever l'hypothèque judiciaire sur sa patronne Marine Le Pen.

D'une pierre, deux coups. Il n'a fallu qu'une heure, lundi, à la cheffe des députés RN pour sceller le sort du Premier ministre, qui venait de convoquer un vote de confiance à l'Assemblée le 8 septembre.

"Nous voterons évidemment contre", a tranché l'élue du Pas-de-Calais, pour qui "seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin".

Pas question, cette fois-ci, de subir des élections anticipées, comme les législatives de l'été 2024 provoquées par Emmanuel Macron à la surprise générale. Vainqueur au premier tour, battu au second, le parti à la flamme attend sa revanche depuis un an.

Mieux, il met le chef de l'Etat au défi de recommencer: "S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit +donnez une majorité+", a ainsi lancé Sébastien Chenu mardi matin.

Convaincu de pouvoir faire mieux que ses 123 sièges déjà occupés au Palais Bourbon, le mouvement d'extrême droite se prépare d'ailleurs à faire campagne "non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", selon le parlementaire du Nord.

Avec toujours Jordan Bardella en tête d'affiche et candidat désigné pour Matignon. Une deuxième chance pour le jeune président du RN, qui affecte le calme des vieilles troupes: "Nous sommes prêts à incarner cette alternance, que ce soit dans le cadre d'une élection législative victorieuse ou d'une élection présidentielle", a-t-il déclaré mardi soir au 20H de TF1 , montant encore d'un cran la pression sur M. Macron, sommé de choisir entre "une dissolution" ou "sa démission" pour "sortir de l'impasse".

- Casting et recours -

En coulisses, les investitures pour de prochaines législatives ont commencé depuis des mois, sous l'égide des députés Thomas Ménagé et Julien Odoul. "Nous serons prêts, nous aurons tous les candidats", assure ce dernier à l'AFP, promettant même "des profils nouveaux" et "de grande qualité".

Les députés Rassemblement national (RN) Julien Odoul (g) et Thomas Ménagé, à l'assemblée nationale, le 15 septembre 2024 ( AFP / Ludovic MARIN )

Les députés Rassemblement national (RN) Julien Odoul (g) et Thomas Ménagé, à l'assemblée nationale, le 15 septembre 2024 ( AFP / Ludovic MARIN )

Pour éviter les erreurs de casting et autres "brebis galeuses", ces candidats épinglés pour propos racistes et antisémites qui lui ont coûté cher l'an dernier, le RN s'est au passage attaché les services d'un prestataire chargé de passer au crible les réseaux sociaux des impétrants. "C'est dans leur intérêt comme dans le nôtre, tout le monde a Facebook depuis 15 ans et on peut tous avoir oublié des trucs", justifie une cadre du parti.

Un travail de fourmi, qui ne concernera toutefois pas la totalité des 577 circonscriptions. D'abord parce qu'une partie sera laissée aux formations alliées comme l'UDR d'Eric Ciotti, dans "une proportion supérieure" à la soixantaine négociée la dernière fois, indique M. Odoul.

Ensuite car la plupart des 123 sortants devraient être réinvestis, avec la bénédiction de leur présidente de groupe: "C'est Marine qui décidera de ça en temps voulu", glisse une députée.

Le sort de Mme Le Pen, lui, se jouera sans doute devant le Conseil constitutionnel. Inéligible depuis le jugement en première instance dans l'affaire des assistants d'eurodéputés, elle s'expose en effet à un refus administratif en cas de candidature.

Mais elle a déjà promis d'utiliser "tous les recours possibles", y compris une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) auprès de l'institution du Palais-Royal, seul juge de l'élection.

Ce qui permettrait à la triple candidate présidentielle de purger l'incertitude sur ses chances de concourir à nouveau en 2027, sans devoir attendre l'été 2026 et son procès en appel.

Un pourvoi qui serait également décisif pour M. Bardella, "plan B" désigné en cas d'empêchement, mais premier à la défendre: "Il existe un chemin juridique, il est étroit, mais Marine Le Pen est une battante" et "je souhaite de tout coeur qu'elle puisse être candidate et réélue", a-t-il affirmé sur TF1.

Même si, comme M. Chenu, tout l'état-major du parti assure à l'unisson que "Marine Le Pen place le destin du pays au-dessus du sien".

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1 commentaire

  • 21:28

    Payer les politiciens en fonction des objectifs qu’ils proposent et tout ira mieux . Sinon pas la peine de brûler du carburant pour eux en allent voter !


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