
Des analystes universels de l'opérateur boursier Euronext travaillent dans le centre de surveillance des services de marché au siège d'Euronext dans le quartier d'affaires et financier de La Défense à Courbevoie
La plus faible performance des indices américains et la baisse du dollar favorisent le retour vers les actions européennes et en particulier des petites et moyennes capitalisations exposées aux notions de souveraineté et aux plans de relance en Europe, constate mardi Portzamparc.
Le segment français profite en particulier de cette dynamique grâce à des fondamentaux solides et à la conjoncture, selon Maxence Dhoury, co-responsable du bureau d'analyse financière chez Portzamparc qui évoque "un véritable rebond qui ne semble pas être un faux départ".
En France, le CAC 40 a pris 4,1% depuis le début de l'année contre 5,84% pour le CAC Mid 60 et 19,3% pour le CAC Small.
Les petites et moyennes capitalisations ont souffert d'un moindre 'pricing power' ce qui a grevé leur marge depuis 2021 avec les tensions inflationnistes liées au coût de l'énergie, des matière premières et des pressions salariales, détaille Maxence Dhoury.
Selon lui, la sous-représentation de valeurs de luxe parmi ces segments, porteur depuis plusieurs années dans l'Hexagone, a aussi pesé sur ces entreprises longtemps boudées.
Mais la faiblesse de la croissance des indices américains depuis le début de l'année et la chute du dollar a incité les investisseurs à se tourner vers l'Europe et les petites et moyennes capitalisations, où des bonnes affaires sont encore à faire en France.
Les valeurs moyennes demeurent environ 30% moins chères que les grandes en France selon les ratios de valorisations à court terme (2025 et 2026), calcule Portzamparc à partir du ratio valeur d'entreprise sur résultat opérationnel (EV/EBIT).
Le ratio EV/EBIT médian ressort à 14,8x pour le CAC 40 contre 10,7x pour le Mid 60 et 12,0x pour le Small. Il est attendu à 13,7x en 2026 pour le CAC 40 contre 9,2x et 9,8x pour le Mid 60 et le Small.
"Les plans de relance et de financement de la défense vont soutenir les valeurs Small qui sont très exposées à la souveraineté et à la construction", affirme en outre Maxence Dhoury.
L'analyste pointe deux autres facteurs de performance du secteur : le nombre d'offres publiques stable au fil des années avec des primes moyennes de 35% en 2024 et une prise en compte des pouvoirs publics avec une politique de soutien aux PME et ETI cotées.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)
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