
L'Allemagne, qui brûle encore beaucoup de charbon, pourrait s'opposer à un prix minimal pour le CO2. (© P. Stollarz / AFP)
Le prix de la tonne de CO2 a grimpé de 37% depuis le creux du 11 mai dernier à 4,35 euros. Le 23 août, le contrat à terme décembre 2017 s’est adjugé 3% en séance pour atteindre en clôture 5,95 euros après avoir marqué un point haut à 5,98 euros.
Cette hausse des prix est supportée par la faiblesse des volumes observée pendant la période estivale. Mais aussi par la progression des prix du charbon et de l’électricité.
La tonne de charbon pour livraison 2018 a atteint 78,25 dollars à la fin de la semaine dernière, marquant un plus haut sur trois ans, tandis que le prix de l’électricité en Allemagne a dépassé 33 euros, signant là aussi un pic sur trois ans.
Dissensions franco-allemandesCette évolution intervient à quelques semaines du prochain tour des négociations pour fixer un nouveau système de fixation des prix du CO2 en Europe.
L’échec du mécanisme d’échange des quotas EU-ETS est patent. Le prix trop faible du CO2, entre 5 et 6 euros la tonne, ne pèse pas assez sur la production d’électricité à base de charbon ou de lignite, la plus polluante en terme d’émissions de CO2.
La France voudrait s’inspirer du modèle britannique en fixant un prix minimal de 30 euros la tonne. Un niveau qui ne convient pas forcément aux allemands qui brûlent encore beaucoup de charbon et qui ont fait le choix de sortir du nucléaire.
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