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Le PDG de JPMorgan Chase appelle à une économie plus équitable dans le monde d’après
information fournie par Novethic 22/05/2020 à 13:45

Le PDG de JPMorgan Chase appelle à une économie plus équitable dans le monde d’après

Le PDG de JPMorgan Chase appelle à une économie plus équitable dans le monde d’après

La crise sanitaire doit être un "électrochoc" pour bâtir une économie plus équitable. Tel est l’appel Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, la première banque américaine et l'une des plus puissantes de la finance mondiale. Pour le banquier, trop de monde vit à la limite du seuil de pauvreté. En revanche, sur le climat, la banque reste à la traîne et en a encore fait la preuve lors de son Assemblée générale.

" Cette crise doit servir d'électrochoc et d'appel à l'action pour les entreprises et les gouvernements à réfléchir, penser, agir et investir pour le bien commun et à s'attaquer aux obstacles structurels qui ont empêché jusque-là une croissance économique plus équitable pendant de nombreuses années ". Cette déclaration n’émane ni d’une ONG, ni d’un économiste réfléchissant au monde d’après. Elle provient d’un des plus grands banquiers de la planète : Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase.

Read Chairman and CEO Jamie Dimon’s memo on our continued efforts to support employees, customers and communities through COVID-19.

— J.P. Morgan (@jpmorgan) May 19, 2020

Dans un document interne consulté par l’AFP, celui-ci explique que l’économie à venir devra donner un " large accès aux opportunités " à tous. Ce n’est pas une première pour cette voix majeure de la finance mondiale, qui a déjà appelé à une réforme du capitalisme. Dans sa lettre aux actionnaires de 2019, il écrivait que " de bien des façons et sans mauvaise intention, beaucoup d’entreprises ont réussi à éviter – ou presque littéralement à contourner – bon nombre des problèmes de la société ".

Aujourd’hui, alors que le monde fait face à la pandémie mondiale et se dirige vers une crise économique globale, il réaffirme : " Les derniers mois ont étalé au grand jour une dure réalité (…) Trop de monde vit à la limite du seuil de pauvreté ". Le dirigeant promet de partager " bientôt " des idées sur cette économie équitable car " en faisant la chose juste en ces temps de crise, nous pouvons en ressortir plus forts ".

Un objectif politique

D’ores-et-déjà, il met en avant des actions de son entreprise. JPMorgan Chase a aidé 1,5 million de comptes, en supprimant les frais de découvert, en repoussant les échéances de remboursement de crédits automobile, de crédits à la consommation et de prêts immobiliers et en supprimant des pénalités pour des retards ou défauts de paiements.

Cette nouvelle sortie du banquier, qui n'a pas hésité à s'exprimer ces dernières années sur des problématiques sociétales, allant de la couverture santé à l'éducation en passant par les inégalités sociales, les discriminations et la diversité, pourrait relancer des spéculations sur son entrée en politique. Jamie Dimon, plus proche des démocrates, avait refusé l'offre du président Donald Trump de devenir secrétaire au Trésor, avaient indiqué à l'AFP à l'époque des sources proches.

Affront climatique

Sur le climat, la position de Jamie Dimon est plus ambigue . Lors de l'assemblée générale de la banque, le 19 mai, une résolution de l'ONG As You Sow demandait comment JPMorgan allait aligner ses financements sur les objectifs de l'Accord de Paris. Alors que les autres banques américaines (Wells Fargo, Bank of America, etc.), confrontées à la même résolution, ont choisi le dialogue avec l'ONG, JPMorgan a opté pour la confrontation en demandant au régulateur de retirer la résolution. Sans succès, elle est passée devant le vote des actionnaires et n'a été rejetée que d'une courte majorité. Un affront pour la direction de JP Morgan.

La banque de Jamie Dimon a aussi été critiquée récemment pour avoir privilégié les grandes entreprises, comme les chaînes de restaurant Shake Shack et Ruth's Chris Steak House, dans le plan fédéral de prêts aux petites et moyennes entreprises américaines dévastées par la crise du coronavirus. " Nous avons accordé plus de 30 milliards de dollars de financement à plus de 250 000 entreprises, ce qui a permis de soutenir plus de trois millions de salariés. Le prêt moyen que nous avons accordé était de 122 000 dollars et la moitié de ces prêts sont allés à des entreprises employant moins de cinq personnes ", s'est défendu Jamie Dimon.

Ludovic Dupin avec AFP

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