par Ben Hirschler LONDRES, 5 novembre (Reuters) - Le patron de Takeda 4502.T a affiché lundi sa confiance dans sa capacité à obtenir le soutien des actionnaires au rachat de Shire SHP.L pour 62 milliards de dollars (54,4 milliards d'euros) malgré les craintes de certains investisseurs quant aux conséquences de cette opération sur le niveau d'endettement du groupe pharmaceutique japonais. Conforté par les solides résultats trimestriels publiés la semaine dernière par Takeda, gonflés par la forte demande pour ses médicaments existants, Christophe Weber a insisté sur le fait que l'acquisition de Shire, spécialiste des traitements contre les maladies rares, ne relevait pas d'une stratégie défensive. "Nous sommes plutôt satisfaits de nos progrès actuels chez Takeda. Notre activité se porte bien", a dit le PDG du groupe lors d'une conférence sectorielle organisée par le Financial Times à Londres. "Nous ne sommes pas obligés de faire cette acquisition de Shire. Simplement, nous avons le sentiment que c'est une manière d'accélérer nos progrès et notre évolution." Les autorités américaines, japonaises et chinoises ont déjà donné leur aval à cette opération, la plus grosse acquisition réalisée par une entreprise japonaise à l'étranger. L'Union européenne n'a pas encore rendu son avis. S'ADAPTER AUX PRESSIONS SUR LES PRIX AUX USA Takeda doit aussi obtenir le soutien de deux tiers de ses actionnaires pour valider le rachat du laboratoire coté à Londres. Il avait fixé au 19 octobre la date butoir pour leur inscription à un vote en assemblée générale extraordinaire (AGE), qui pourrait ensuite avoir lieu dans un délai de trois mois, soit le 18 janvier au plus tard. Le groupe japonais peut encore modifier ce calendrier. Takeda, dont la capitalisation boursière est d'environ 32 milliards de dollars, a obtenu un prêt relais de 30,9 milliards de dollars pour contribuer au financement de l'achat de Shire et certains investisseurs se demandent si le groupe japonais pourra honorer ses remboursements. Christophe Weber s'est dit certain d'avoir convaincu suffisamment d'actionnaires pour pouvoir convoquer une AGE, sans en préciser la date. L'un des intérêts pour Takeda de mettre la main sur Shire, ce qui le propulsera parmi les 10 plus grands laboratoires pharmaceutiques internationaux en termes de ventes, est d'accroître son exposition au marché américain, le plus grand du monde, qui représentera environ la moitié de l'activité du groupe fusionné. L'opération, annoncée en mai, intervient toutefois au moment où le président américain Donald Trump fait pression sur les groupes pharmaceutiques pour qu'ils baissent le prix de leurs médicaments aux Etats-Unis. Pour Christophe Weber, cela ne change rien au caractère fondamentalement attractif du marché américain. "Cela reste le pays où les nouveaux traitements innovants ont l'accès le plus rapide, il y a une volonté de traiter les patients avec les traitements les plus récents", a-t-il dit. "J'ai toujours eu pour hypothèse que les pressions sur les prix allaient s'accentuer aux Etats-Unis et nous devons faire avec." (Bertrand Boucey pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)
Le patron de Takeda certain du soutien des actionnaires sur Shire
information fournie par Reuters 05/11/2018 à 17:08
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