Le patron de BMW, Oliver Zipse
L'Union européenne (UE) doit abandonner son projet visant à interdire les nouvelles voitures thermiques à partir de 2035, a déclaré mardi le président du directoire de BMW, afin de réduire la dépendance des constructeurs automobiles européens à la chaîne d'approvisionnement en batteries chinoises et de renforcer leurs capacités technologiques.
Oliver Zipse, qui milite depuis longtemps pour l'autorisation par les régulateurs européens de diverses technologies telles que les e-carburants, biocarburants et les voitures à pile à hydrogène, a déclaré que l'humeur en Europe "tendait vers le pessimisme" et que la région avait besoin d'un nouveau cadre réglementaire pour rester compétitive.
"Une correction de l'objectif de 100% de BEV (véhicules électriques à batterie) pour 2035 dans le cadre d'une réduction globale des émissions de CO2 permettrait également aux équipementiers européens d'être moins dépendants de la Chine pour les batteries" a affirmé Olivier Zipse lors du Salon de l'automobile de Paris.
"Pour maintenir le cap du succès, il est essentiel de suivre une voie strictement agnostique sur le plan technologique dans le cadre politique", a-t-il ajouté.
En mars 2023, les 27 Etats-membres de l'UE ont approuvé une législation historique exigeant qu'à partir de 2035, les nouvelles voitures n'émettent aucune émission de CO2, interdisant de fait les véhicules diesel et à essence.
Plusieurs constructeurs automobiles tels que BMW, Volkswagen et Renault ont depuis demandé à ce que les objectifs en matière d'émissions de CO2 soient assouplis ou retardés face à l'affaiblissement de la demande de véhicules électriques.
(Reportage Victoria Waldersee et Gilles Guillaume à Paris, version française Etienne Breban, édité par Blandine Hénault)
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