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Le nouveau patron de Natixis IM esquisse ses défis
information fournie par Newsmanagers 16/01/2024 à 08:15

Nommé fin décembre 2023 à la tête de Natixis Investment Managers, Philippe Setbon est venu conclure la conférence de la société de gestion dédiée aux perspectives 2024 qui se tenait mardi 9 janvier. Il a livré « ses premiers éléments d’analyse et sa vision » aux clients qui assistaient aux débats.

« Au fil des ans, nous avons construit au niveau de Natixis IM un formidable modèle au service de nos clients », a-t-il constaté. Ce modèle multi-boutiques repose sur plus de 800 gérants, presque 350 analystes et comprend quatre lignes business de gestion « qui sont extrêmement claires et vont demeurer » : des gestions fondamentales actives de conviction, des gestions private assets , des gestions assurance/LDI et enfin des gestions quantitatives « qui permettent d’approcher la gestion passive, mais avec une notion de gestion active derrière ».

Dans ce contexte, « certains se demandent peut-être pourquoi mettre un nouveau directeur général, ce qu’il va faire?? », a observé Philippe Setbon.

Selon lui, plusieurs enjeux doivent être affrontés. Le premier est un enjeu de « cohérence de notre offre » pour accompagner les clients, aussi bien particuliers qu’institutionnels. Un chantier qui sera réalisé en partenariat avec les équipes de distribution de NIM.

Une industrie qui se transforme en profondeur

L’autre enjeu est d’ordre économique. « Dégager de la performance et un tel niveau de performance de manière récurrente a un coût ». Il admet que le modèle Natixis IM «coûte un peu plus cher que d’autres modèles de gestion ». Mais « nous l’assumons et le revendiquons. Et nous le mettons en avant et allons le développer. Mais nous pouvons le faire en recherchant des efficiences économiques ». Et ce, afin de pouvoir réinvestir de l’argent dans les clients, les équipes et les outils. Le tout, dans un contexte de révolution technologique et de transformation du secteur. « C’est la première fois, en 35 ans de carrière, que je vois que l’industrie est en train de se transformer en profondeur. Il faut investir des sommes importantes dans la transformation technologique », a analysé le directeur général.

Philippe Setbon a aussi mis sa casquette de président de l’Association française de la gestion financière (AFG) pour évoquer le cadre réglementaire dans lequel sa société évolue. Il a jugé important de « faire la promotion d’un environnement réglementaire qui favorise le maintien et l’émergence d’une industrie financière majeure pour l’économie de notre pays et notre zone ». Pour cela, un équilibre doit être trouvé. « Le législateur et les régulateurs se préoccupent toujours de la protection du consommateur. Nous nous en réjouissons. Mais il ne faut pas oublier la seconde jambe. Si on protège et favorise le consommateur en creusant la fosse de l’industrie, on se fourvoie. C’est notre travail au quotidien de protéger les investisseurs, c’est notre devoir et notre raison d’être, mais nous devons nous assurer que la régulation crée aussi les conditions qui permettent de défendre, protéger et assurer la croissance des services financiers européens », affirme-t-il. « Qu’y a-t-il de plus stratégique que de maitriser l’épargne et l’emploi de cette épargne quand il s’agit de financer des transformations industrielles, climatiques, des innovations technologiques?? », s’est-il demandé.

Pour conclure, il juge important de « créer un environnement qui permette de poursuivre la croissance et favoriser l’émergence de champions internationaux - ce que nous sommes déjà, mais nous avons l’intention d’aller plus loin?! ».

Laurence Marchal

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