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Le marché du luxe est "un jeu de grands", selon le président de Valentino et Balmain
information fournie par Boursorama avec AFP 25/01/2024 à 14:44

Mohamed Rachid à Paris, le 24 janvier 2024. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Mohamed Rachid à Paris, le 24 janvier 2024. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Face à une demande qui tend à ralentir, le marché du luxe est plus que jamais devenu "un jeu de grands", estime Rachid Mohamed Rachid, patron du fonds d'investissement qatari Mayhoola et président de Valentino et de Balmain, rencontré mercredi par l'AFP à Paris en marge des défilés de mode.

Q: Comment voyez-vous le marché du luxe en 2024 ?

R : Même avec le ralentissement que nous connaissons, nous parlons d'une croissance possible du marché du luxe cette année autour de 4%, peut-être 5%. Bien sûr, ce ne sera pas la même chose pour toutes les marques.

Nous observons déjà quelques signes positifs en Amérique, mais très, très lents. Les grands magasins souffrent mais les dépenses reprennent lentement. La fréquentation en Europe est très en baisse. Nous attendons tous les célébrations du Nouvel An chinois pour essayer de lire les signes de la Chine en 2024. Mais jusqu'à présent, c'est une reprise très, très lente en Chine.

D'autres parties de l'Asie se portent très bien. Le marché au Japon se porte extrêmement bien. En Corée, il est relativement mauvais en raison de graves problèmes économiques. Le reste de l'Asie, comme l'Indonésie, Singapour, la Thaïlande, se comporte mieux que prévu. Ce sont des marchés importants, mais ce ne sont pas vraiment ceux qui font la différence ici.

Dans l'ensemble, 2024 sera une année relativement lente pour le luxe. Mais notre sentiment, c'est qu'il y a assez de résilience pour nous emmener vers une nouvelle ère.

Q: Vous avez conclu un partenariat avec Kering qui achète 30% de Valentino et pourrait en acquérir 100% d'ici 2028. Mais ce partenariat est plus large, avec une possibilité pour Mayhoola d'entrer au capital de Kering. Est-ce prévu à plus ou moins long terme ?

Théoriquement, nous avons la capacité d'acquérir des actions de Kering dans l'avenir. Cela dépendra de la manière dont les choses évoluent. C'est une relation récente que nous sommes en train de développer. Nous pensons que l'accord est très positif pour les deux parties, et il créera certainement un environnement propice au développement de Valentino.

Depuis cinq ans dans le luxe (...), le jeu change de manière spectaculaire. Les groupes comme LVMH, Kering, Richemont investissent beaucoup, de manière agressive, que ce soit dans la publicité, les partenariats avec les célébrités ou même en termes de magasins.

Associer Valentino aux ressources d'un groupe comme Kering peut être très bénéfique pour la marque.

Les grands groupes comme LVMH, Kering et Richemont investissent des sommes importantes pour créer, je dirais, des barrières à l'entrée (du marché) pour de nouveaux acteurs. Et tout coûte beaucoup plus cher. C'est maintenant un jeu de grands.

Nous devons réévaluer qu'elle est vraiment notre position. Nous voulons rester un acteur important dans le secteur du luxe mais nous sommes très conscients de ce que nous pouvons faire et de ce pour quoi nous avons besoin d'aide. Et si nous avons besoin d'aide pour faire croître certaines marques et que cela signifie un partenariat avec un grand groupe, c'est une évolution que nous pouvons considérer.

Q: Un tel partenariat peut-il être envisagé pour Balmain ?

R: Balmain est une marque beaucoup plus petite. Nous devons donc encore l'amener à un niveau beaucoup plus élevé jusqu'à ce que nous atteignons un niveau où des acteurs plus costauds peuvent intervenir. Cela dit, je ne pense pas que nous aurons besoin de cela dans les prochaines années.

Juste pour vous donner une comparaison, Balmain a environ 40 magasins dans le monde, alors qu'une marque comme Valentino en a 220. Notre expansion internationale de Balmain n'est pas terminée. Nous en sommes aux premières étapes pour faire connaître Balmain au niveau mondial.

C'est une marque très forte aux États-Unis, mais moins en Asie et en Europe. Elle est principalement connue en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis. Nous avons une certaine présence dans le reste du monde, mais nous avons encore un long chemin à parcourir pour explorer le potentiel de la marque.

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