
( AFP / ABDESSLAM MIRDASS )
Le groupe bancaire français Crédit Agricole a publié mercredi un résultat net en baisse de 9,2% au premier trimestre, à 2,2 milliards d'euros, freiné les provisions passées par ses caisses régionales et une charge d'impôt exceptionnelle.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires dans le secteur, ressort en hausse de 5,5% sur un an entre janvier et mars, à 10,05 milliards d'euros.
"Nous avons à la fois une croissance significative des revenus et une croissance du résultat net avant impôt", s'est félicité lors d'une conférence de presse téléphonique le directeur général de la banque Philippe Brassac.
Le dirigeant, qui cèdera sa place le 14 mai à l'actuel directeur général délégué de Crédit Agricole SA Olivier Gavalda, a dans le même temps souligné l'"impact significatif" de la surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises votée par le Parlement en début d'année.
Celle-ci représente une charge exceptionnelle estimée par le Crédit Agricole à 330 millions d'euros cette année, dont 207 millions d'euros passés au seul premier trimestre.
Le résultat des caisses régionales est également affecté par une hausse importante - de près de 30% sur un an - du coût du risque, c'est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis.
Le PNB de l'entité cotée du groupe, Crédit Agricole SA (Casa), a pour sa part atteint 7,3 milliards d'euros, un montant en hausse de 6,6% sur un an et conforme aux attentes des analystes compilées par l'agence financière Bloomberg et le fournisseur de données Factset.
La banque a mis en avant un niveau record des revenus au sein de la banque de financement et d'investissement, un chiffre d'affaires au plus haut de l'activité d'assurance et un sommet en matière d'encours atteint par Amundi, filiale de gestion d'actifs.
Le résultat net de Casa, moins affecté par la surtaxe que celui des caisses régionales, est cependant aussi en retrait de 4,2%, à 1,8 milliard d'euros.
M. Brassac a également réaffirmé les ambitions de la banque en Italie, où le secteur bancaire est en pleine recomposition.
L'évolution de cette présence s'est traduite récemment par la montée progressive de Crédit Agricole au capital de la troisième banque italienne Banco BPM, sur fond d'offre publique d'échange (OPE) sur Banco BPM lancée à son encontre par sa rivale UniCredit.
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