Le bénéfice de Novartis plus que doublé en 2023 à 14,9 milliards USD avec la scission de Sandoz

information fournie par Boursorama avec AFP •31/01/2024 à 10:16

( AFP / GABRIEL MONNET )

Le géant pharmaceutique suisse Novartis a plus que doublé son bénéfice en 2023 sous l'effet des gains résultant de la scission de Sandoz, mais chute mercredi en Bourse, ses ventes pour le quatrième trimestre étant inférieures aux attentes.

Son bénéfice net pour 2023 s'est monté à 14,9 milliards de dollars (13,7 milliards d'euros), contre 7 milliards de dollars en 2022, compte tenu d'un gain de 5,9 milliards de dollars sur la scission de Sandoz, indique-t-il dans un communiqué.

Son chiffre d'affaires pour les activités conservées s'est monté à 45,4 milliards de dollars, en hausse de 8% par rapport à l'exercice 2022.

Novartis s'est séparé en octobre de Sandoz, sa filiale dans les médicaments génériques et biosimilaires en l'introduisant en Bourse.

Cette scission lui a permis de parachever son recentrage sur ses nouveaux médicaments, en se focalisant sur quatre grands domaines thérapeutiques que sont l'immunologie, les neurosciences, l'oncologie ainsi que sur les maladies cardiovasculaires, rénales et métaboliques.

"Novartis a achevé sa transformation stratégique pour devenir une entreprise entièrement centrée sur les médicaments innovants", a déclaré son directeur général, Vas Narasimhan, cité dans le communiqué.

En 2023, le groupe a obtenu "dix résultats positifs d'études de phase III" sur des actifs à "potentiel important de chiffre d’affaires", a souligné le patron de Novartis, qui a confirmé les objectifs à moyen terme. Il vise jusqu'en 2028 une croissance de 5% des ventes à taux de changes constants.

Pour 2024, le groupe s'attend à une croissance moyenne à un chiffre de son chiffre d'affaires, ce qui équivaut à environ 5%.

Le groupe compte augmenter son dividende de 3,1% à 3,30 francs suisses par action pour l'exercice 2023.

- Quatrième trimestre inférieur aux prévisions -

Pour le quatrième trimestre seul, Novartis a toutefois fait état d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes, en hausse de 8% par rapport à la période comparable en 2022, à 11,4 milliards de dollars. Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP l'attendaient en moyenne à 11,6 milliards de dollars.

Les ventes de ses traitements phares comme Kesimpta (contre la sclérose en plaques), Entresto (l'insuffisance cardiaque), Cosentyx (psoriasis) et Leqvio (anti-cholestérol) sont meilleures qu'attendu, observe Peter Welford, analyste chez Jefferies. Mais elles se situent en-deçà des prévisions pour Zolgensma, une thérapie génique pour l'amyotrophie spinale et "en particulier" pour Pluvicto, un traitement contre le cancer de la prostate, souligne-t-il dans une note de marché.

Approuvé en mars 2022 aux Etats-Unis et en décembre 2022 dans l'Union européenne, ce traitement a été confronté à des problèmes de pénurie. Le groupe a reçu début janvier 2024 l'aval de l'agence américaine des médicaments pour le fabriquer dans une deuxième usine aux Etats-Unis à Indianapolis.

Au quatrième trimestre, les ventes de Pluvicto se sont montées à 273 millions de dollars, en hausse de 53% hors effets de changes, le groupe soulignant dans le communiqué que l'approvisionnement est "désormais assuré".

Dans les premiers échanges, le titre chute de 4,90% à 88,05 francs suisses, pesant sur le SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, en baisse de 0,35%.