Le bénéfice de Goldman Sachs GS.N a chuté au troisième trimestre, plombé par une dépréciation de son activité fintech GreenSky et de ses investissements dans l'immobilier.
Le géant de Wall Street a déclaré mardi un bénéfice net de 2,06 milliards de dollars, soit 5,47 dollars par action, pour le trimestre clos le 30 septembre. Ce chiffre est inférieur aux 3,07 milliards de dollars, soit 8,25 dollars par action, enregistrés il y a un an.
L'incursion malheureuse de Goldman dans les services bancaires aux consommateurs s'est avérée coûteuse, avec une perte de 3 milliards de dollars sur trois ans.
Le directeur général David Solomon a recentré l'entreprise sur ses points forts traditionnels, à savoir la banque d'investissement et le négoce, et vise à se développer dans la gestion d'actifs et de patrimoine.
La banque a enregistré une dépréciation de 506 millions de dollars sur GreenSky, qui s'ajoute à la perte de 1,4 milliard de dollars liée à cette activité au deuxième trimestre.
GreenSky, qui facilite les prêts à l'amélioration de l'habitat pour les consommateurs, a été vendu à un consortium de sociétés d'investissement dirigé par Sixth Street Partners.
Elle a été achetée pour 1,7 milliard de dollars l'année dernière, bien qu'elle ait été évaluée à 2,2 milliards de dollars lorsque l'opération a été annoncée pour la première fois en 2021.
Les investissements immobiliers ont également pesé sur les résultats, la banque ayant comptabilisé une dépréciation de 358 millions de dollars. Cela a pesé sur les revenus de l'unité de gestion d'actifs et de patrimoine, qui ont baissé de 20 % pour atteindre 3,23 milliards de dollars.
Cependant, la banque d'investissement a offert un peu d'espoir, les commissions s'élevant à 1,55 milliard de dollars, soit un niveau pratiquement inchangé par rapport à l'année dernière, grâce à la reprise de l'activité de souscription de dette et au redressement du marché des introductions en bourse.
"Je m'attends également à une reprise continue des marchés de capitaux et de l'activité stratégique si les conditions restent favorables", a déclaré le directeur général Solomon dans un communiqué.
La Réserve fédérale américaine pourrait relever les taux d'intérêt une fois de plus cette année, alors que plusieurs dirigeants de banques ont déclaré qu'ils s'attendaient à ce que les coûts d'emprunt restent élevés plus longtemps.
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