(AOF) - Laurent-Perrier (-0,42% à 95,80 euros) recule légèrement en Bourse après la publication ce matin de ses résultats annuels 2023/2024. "Durant la période du 1er avril 2023 au 31 mars 2024, le marché global du champagne a enregistré une baisse en volume de 11,8% par rapport à l'exercice précédent. Dans ce contexte, le groupe a connu, sur la même période, une diminution de ses ventes en volume de 12,4% par rapport à l’exercice précédent", explique la maison de Champagne. Malgré cela, les ventes de champagne sur cet exercice ont progressé 0,5% pour s'établir à 303,5 millions d'euros.
Cette performance s'appuie notamment sur la politique de valeur mise en place ces dernières années avec un effet prix/mix positif de 13% relativement à l'exercice 2022/2023.
Sur cet exercice 2023-2024, Laurent-Perrier a dégagé un chiffre d'affaires global de 312,5 millions d'euros, soit une hausse de 1,5%. Il était attendu à 309,5 millions d'euros. Le résultat net part du groupe a augmenté de 8,7% à 63,6 millions d'euros et le résultat opérationnel de 12% à 95,1 millions d'euros (contre 89 millions d'euros attendu). La marge d'Ebit s'élève à 31,3%, en amélioration de 3,2 points contre 28,8% attendu.
En outre, le cash-flow opérationnel ressort à 0,9 million d'euros, après avoir atteint 57,8 millions d'euros lors du précédent exercice, dans un contexte de ventes sous allocation. "Cette nouvelle performance est liée à la bonne tenue de l'activité, à la gestion exemplaire des stocks et à la maîtrise du besoin en fonds de roulement", souligne la maison de Champagne.
"Dans une époque troublée par des soubresauts géopolitiques et des incertitudes économiques, le Groupe Laurent-Perrier avance avec vigilance mais confiance, en poursuivant la mise en œuvre de son plan d'affaires, et maintient le cap de sa stratégie de valeur : champagne d'exception, portefeuille de marques renommées et complémentaires, approvisionnement de qualité et distribution mondiale bien maîtrisée", précise l'entreprise concernant ses perspectives.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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