(AOF) - Unieuro cède 0,17% à 11,62 euros à la Bourse de Milan alors que Fnac Darty lance ce lundi son offre publique d'achat sur le groupe italien. Cette opération, qui s'achèvera le 25 octobre, ne fait pas l'unanimité au sein du conseil d'administration du distributeur d'électronique grand public transalpin aux 500 magasins. Elle valorise l'ensemble de la société à 249 millions d'euros. Cinq administrateurs de l'entreprise italienne ont jugé l'offre "insuffisante", cinq autres "inappropriée" et un s'est abstenu.
Fnac Darty, qui détient déjà 4,4% du capital d'Unieuro, envisage de créer une société d'investissement commune pour réaliser l'opération dans laquelle le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (premier actionnaire du groupe français) possèdera 49% via un véhicule nommé "Ruby Equity Investment".
L'offre d'achat propose neuf euros en numéraire pour chaque action Unieuro assortie de 0,10 action Fnac Darty.
La part en numéraire, qui représente 75% du montant total de l'offre, serait financée par Ruby Equity Investment et Fnac Darty à hauteur respectivement d'environ 2/3 et d'environ 1/3.
L'objectif est de créer un groupe ayant plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires et près de 30 000 collaborateurs.
"Cette offre représente une opportunité unique de créer un leader européen de la distribution spécialisée et profiterait à toutes les parties prenantes d'Unieuro", souligne Fnac Darty.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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