(AOF) - En pleine épreuve de force avec UniCredit, qui est sur le point de devenir son premier actionnaire, Commerzbank va changer de patron. A Francfort, l’action de l’établissement allemand gagne 0,63% à 15,26 euros tandis qu’à Milan, le titre de la banque italienne progresse de 2,21% à 18,09 euros. La directrice financière, Bettina Orlopp remplacera Manfred Knof dans un avenir proche. L'offensive d'UniCredit fait l'objet de l'opposition de la banque, des syndicats et du gouvernement en Allemagne.
" Les attaques hostiles, les prises de contrôle forcées ne sont pas bonnes pour les banques " a déclaré le chancelier, Olaf Scholz.
Commerzbank a précisé que Manfred Knof avait informé début septembre, le président du conseil de surveillance, Jens Weidmann, de sa décision de ne pas briguer un second mandat en tant que directeur général.
En outre, Michael Kotzbauer (56 ans), membre du conseil d'administration responsable de la clientèle des entreprises, a été nommé directeur général adjoint.
Bettina Orlopp et Michael Kotzbauer bénéficieront d'un contrat de cinq ans lorsqu'ils entreront dans leurs nouvelles fonctions.
S'agissant de la succession de la directrice financière, le conseil de surveillance a commencé sa recherche. Au cours de la période de transition, Bettina Orlopp assumera les deux fonctions. Elle "aura la lourde tâche d'organiser la résistance face à Unicredit et assurer l'indépendance de la banque allemande ", souligne Invest Securities.
La banque italienne a indiqué lundi avoir fait passer sa participation dans la banque allemande à environ 21% via des instruments financiers. Ces derniers seront exercés lorsque les autorisations nécessaires auront été obtenues.
Pour l'agence de notation Scope, le rachat de Commerzbank est peu probable sans l'accord du gouvernement allemand. " Si les fusions peuvent créer de la valeur, notamment grâce à des synergies de coûts, les opérations hostiles peuvent éroder tous les avantages, en particulier lorsqu'elles se heurtent à la résistance de l'entreprise cible et de son gouvernement ", prévient-elle. Scope évoque la création par UniCredit d'une structure de holding cotée en Allemagne pour tenter d'atténuer l'opposition politique à l'opération.
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