(AOF) - Walmart (+1,78% à 152,19 dollars) occupe la deuxième place de l'indice Dow Jones à la faveur du relèvement de ses objectifs pour l'exercice 2024. Le géant américain de la distribution est plus optimiste grâce à un premier trimestre supérieur aux attentes. La firme de Bentonville (Arkansas) a gagné des parts de marché dans l'épicerie, y compris auprès des ménages à revenus élevés. Elle a aussi bénéficié du dynamisme de son activité d'e-commerce aux Etats-Unis, qui a connu une croissance de 27%.
Walmart vise désormais un bénéfice par action ajusté compris entre 6,10 dollars et 6,20 dollars pour des revenus en progression d'environ 3,5%. Walmart anticipait auparavant un bénéfice par action ajusté entre 5,90 dollars et 6,05 pour des revenus en croissance de 2,5% à 3%. Le résultat opérationnel est pour sa vu en augmentation de 4% à 4,5% contre une hausse de 3% anticipée trois mois plus tôt.
Au premier trimestre, clos fin avril, le bénéfice net a reculé de 18,5% à 1,67 milliards de dollars, soit 62 cents par action. Corrigé des éléments exceptionnels, le bénéfice par action est toutefois ressorti à 1,47 dollar, soit 15 cents de mieux que le consensus. Le résultat opérationnel a bondi de 17,3% à 6,2 milliards de dollars.
Le distributeur a également fait état d'une hausse de 7,6% du chiffre d'affaires à 152,3 milliards de dollars, là où le marché attendait 148,65 milliards de dollars. Il a progressé de 7,7%, hors effets de change. A périmètre comparable et hors essence, les ventes de sa plus importante division, Walmart US, ont augmenté de 7,4% à 103,9 milliards de dollars.
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Deux grands défis pour le secteur
Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.
Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.
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