(AOF) - Si Home Depot (+0,06% à 346,04 dollars) s'affiche à l'équilibre à la bourse new-yorkaise, le détaillant d'articles de bricolage a revu à la baisse ses objectifs annuels après la publication de ses résultats trimestriels. La firme américaine a annoncé prévoir une baisse de son bénéfice annuel et une baisse plus importante qu'initialement prévu de son chiffre d'affaires sur l'année 2024. Le groupe s'attend désormais à ce que les ventes dans les magasins comparables diminuent de 3 à 4% en 2024, contre une guidance antérieure de -1%.
Le bénéfice par action pour l'ensemble de l'année devrait quant à lui reculer de 2 à 4%. Auparavant, le groupe tablait sur une croissance du bénéfice par action d'environ 1%.
Home Depot a néanmoins relevé ses prévisions de ventes totales entre 2,5% et 3,5%.
"Au cours du trimestre, des taux d'intérêt plus élevés et une plus grande incertitude macroéconomique ont exercé une pression plus générale sur la demande des consommateurs, ce qui a entraîné une baisse des dépenses", a indiqué le directeur général Ted Decker.
Au titre de son deuxième trimestre comptable, le détaillant d'articles de bricolage a enregistré un bénéfice net de 4,6 milliards de dollars (en recul de 2,1%), soit un BPA en baisse de 1% à 4,60 dollars (contre un consensus de 4,5 dollars), pour un chiffre d'affaires de 43,2 milliards de dollars, en hausse de 0,6% (-3,3% pour les ventes comparables). Les analystes ciblaient 42,6 milliards de dollars.
Le bénéfice d'exploitation ajusté sur ce deuxième trimestre de 2024 s'est élevé à 6,53 milliards de dollars et la marge opérationnelle ajustée a été de 15,3% (contre respectivement 6,6 milliards de dollars et 15,5% il y a un an à la même période).
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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