(AOF) - Le ministère américain de la justice et 16 procureurs généraux intentent une action en justice contre Apple pour monopole. En Bourse, l'action du groupe technologique recule de 3,74% à 171,98 dollars, affichant ainsi la plus forte baisse de l'indice Dow Jones. Le fabricant de l'iPhone est accusé d'avoir violé les lois anticoncurrentielles en empêchant ses rivaux d'accéder aux dispositifs matériels et logiciels de ses appareils. "Apple met en œuvre son comportement anticoncurrentiel d'exclusion de deux manières principales", a explique le ministre de la Justice, Merrick Garland.
"Premièrement, Apple impose des restrictions contractuelles et des frais qui limitent les caractéristiques et les fonctionnalités que les développeurs peuvent offrir aux utilisateurs de l'iPhone. Deuxièmement. Apple restreint sélectivement l'accès aux points de connexion entre les applications tierces et le système d'exploitation de l'iPhone".
Avant d'ajouter : "Pour les consommateurs, cela signifie moins de choix; des prix et des frais plus élevés; des smartphones, des applications et des accessoires de moindre qualité et moins d'innovation de la part d'Apple et de ses concurrents. Pour les développeurs, cela signifie qu'ils sont contraints de respecter des règles qui protègent Apple de la concurrence".
Réagissant à cette décision, Apple a déclaré que l'action en justice était "erronée du point de vue des faits et de la loi" et qu'elle entendait "se défendre vigoureusement contre cette action". La firme technologique juge qu'elle "créerait un dangereux précédent, permettant au gouvernement d'intervenir lourdement dans la conception de la technologie".
Le broker américain Wedbush, qui a affiche une opinion Surperformance sur Apple, a déclaré qu'il pensait que le fabricant de l'iPhone pourrait avoir à payer une lourde amende et à trouver un compromis avec les développeurs sur la structure de l'App Store à l'avenir.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Fiche sectorielle - Electronique
Les téléviseurs de grande taille en plein boom
Si les spécialistes s'attendaient à moins d'appétence pour les téléviseurs de grande taille à la sortie de la crise sanitaire, ce n'est manifestement pas le cas. L'IFA a souligné le développement de ces équipements, avec des écrans qui peuvent atteindre jusqu'à 120 pouces. Ce segment de marché devrait voir son activité portée par les Jeux olympiques de l'été prochain. Leader depuis dix-sept ans sur le marché des téléviseurs, Samsung propose la palette technologique la plus complète. Les téléviseurs de grande taille font plutôt partie des produits standards pour le géant coréen. Quant au chinois TCL, qui a ravi à LG la seconde place du marché mondial, il mise sur l'accessibilité de ses produits, avec des prix sensiblement inférieurs à ceux pratiqués par Samsung. Le groupe a réalisé une croissance de près de 68% entre le premier semestre 2021 et 2022 sur le segment des plus de 65 pouces. Sur un an, la taille moyenne des écrans commercialisés par TCL est passée de 46,3 à 49,9 pouces. Un autre acteur chinois, Hisense, cherche également à gagner des parts de marché sur ce créneau.
En savoir plus sur le secteur Constructeurs informatiques
Nouveau recul historique des ventes d'ordinateurs
Après avoir déjà subi un fort recul l'an passé, le marché est confronté à une demande qui demeure faible. L'offre pâtit d'un excès de stocks, qui impacte les prix. Selon le cabinet IDC, les ventes de PC ont encore reculé de 29% au premier trimestre, pour tomber à moins de 57 millions d''unités. C'est bien moins que les 59,2 millions d'appareils vendus sur la même période en 2019, avant le Covid. La demande est en retrait pour les particuliers comme les entreprises, qui se sont équipés avec l'essor du télétravail. La hausse continue des taux d'intérêt aux Etats-Unis et en Europe, et son impact sur l'inflation, est également pénalisante. Parmi les leaders du marché, Lenovo, Dell et Asus ont affiché des baisses de volumes de plus de 30 %. HP a enregistré des ventes en recul de 24 %. Apple a affronté la plus forte chute, avec des ventes qui se sont effondrées de plus de 40% sur un an. Le groupe californien pourrait pâtir de son positionnement plutôt haut de gamme.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer