(AOF) - Vallourec (+4,98% à 16,02 euros) affiche une des plus fortes hausses du SBF 120, malgré des résultats au troisième trimestre 2024 en repli sur un an. L'action progresse de près de 8% depuis le 1er janvier. L'entreprise métallurgique a enregistré un "huitième trimestre consécutif de désendettement qui s’est conclu par la sortie du plan de sauvegarde mis en place en 2021". Au 30 septembre 2024, la dette nette s’élève maintenant à 240 millions d’euros, en baisse significative par rapport à 570 millions d’euros au 31 décembre 2023.
"Après plusieurs trimestres de dynamique de marché défavorable, le marché des tubes OCTG aux Etats-Unis s'est récemment amélioré. La demande de ses principaux clients y est en progression notable. Elle témoigne d'une normalisation des niveaux de stocks dans l'ensemble de l'industrie aux Etats-Unis", fait savoir, en outre, Vallourec.
Au troisième trimestre, le groupe métallurgique a dégagé un résultat net part du groupe de 73 millions d'euros, en recul de 3%.
Il a enregistré un chiffre d'affaires en baisse de 22% à 894 millions d'euros. La baisse des revenus du groupe reflète un effet volume de - 15% principalement lié à la baisse des livraisons de tubes pour l'industrie suite à la fermeture des sites de laminage Européens, un effet prix/mix de - 1%, un impact lié au segment Mine & Forêts de - 2%, et un effet change de - 4%.
Sur ce troisième trimestre, le résultat brut d'exploitation (RBE) a atteint 168 millions d'euros, soit une marge de 18,8% du chiffre d'affaires, contre 222 millions d'euros et une marge de 19,4% du chiffre d'affaires au troisième trimestre. "Cette diminution est expliquée par la baisse des prix de vente moyens du segment Tubes en Amérique du Nord, ainsi que par des prix de minerai de fer moins favorables et une production vendue moins élevée".
Ceci est en partie compensé par l'amélioration des résultats du segment Tubes à l'international, portée par la hausse des prix de marché, et des bénéfices du plan New Vallourec.
Le RBE par tonne du segment Tubes de 556 euros est en baisse de 7% par rapport au deuxième trimestre 2024 et de seulement 1% par rapport au troisième trimestre 2023, conséquence de la baisse des prix aux États-Unis compensée par des prix robustes des tubes OCTG à l'international et par des économies de coûts.
Une dette nette nulle fin 2025
A l'occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, le fabricant de tubes a confirmé ses objectifs annuels : un RBE Group entre 800 et 850 millions d'euros, une génération de trésorerie globale positive au second semestre et la poursuite de la réduction de la dette nette au second semestre 2024, par rapport au deuxième trimestre 2024.
"À la fin du deuxième trimestre, nous avons déclaré que notre structure de capital cible avait été atteinte, et nous sommes en avance sur le calendrier annoncé pour atteindre une dette nette nulle fin 2025. En conséquence, 80% à 100% de la génération de trésorerie globale au cours du troisième trimestre 2024 et des périodes suivantes sera distribuée aux actionnaires du groupe", a déclaré Philippe Guillemot, directeur général de Vallourec.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12 % de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ;
- Chiffre d’affaires de 3,4 Mds€, généré à 95 % par les tubes, avec un positionnement fort dans le secteur pétrole-gaz (73 %), devant l’industrie ;
- Nouveau modèle économique en 2 piliers : regroupement des capacités de production dans les 2 Amérique, et en Asie et plan de transformation vers une meilleure compétitivité ;
- Capital non opéable en raison de la présence de la BPI (14,56 % des actions et 14,82 % des droits de vote), les salariés étant 2 ème actionnaire (3,03 % et 3,30 %), Philippe Guillemot, président directeur général, présidant le conseil de 9 administrateurs
- Bilan assaini avec des capitaux propres de 1,7 Md€ et, à fin juin, des disponibilités de 1,5 Md€ face à 868 M€ de dette nette.
Enjeux
- Stratégie « New Vallourec » :
- transfert des sites de production en Amérique du nord, du sud et en Asie et contrôle total de leur propriété, 5 usines seulement étant maintenues en Europe, dont 4 en France,
- amélioration de 230 M€ par an du bénéfice d’exploitation,
- désendettement total en 2025 ;
- Stratégie d’innovation soutenue par 5 centres de R&D visant à capitaliser sur l’avantage technologique (connexions filetées VAM®) et les solutions digitales diffusées auprès des clients via la plateforme Smartengo Vallourec.smart :
- services et solutions : solutions pour le stockage d’énergie et sa mobilité. regroupées sous le nom de Vallourec New Energies et solutions digitales au sein du département VAM DATA,
- marché industrie : allégement des structures des câbles,
- pétrole et gaz : solutions de réduction du coût total de possession ou TCO,
- nouvelles énergies : solutions pour géothermie, transport et stockage de CO2 et d’hydrogène avec pour objectif une contribution de 10 à 15 % au résultat opérationnel ;
- Stratégie environnementale en 2 étapes ;
- 2030 : réduction de 30 % vs 2021 des émissions de CO2 pour les scopes 1,2 et 3 upstream
- 2035 : réduction de 35 % vs 2021 des émissions de CO2 pour les scopes 1,2 et 3 upstream ;
- Qualité productive des 3 sites industriels majeurs : Youngstone aux Etats-Unis d’où un avantage compétitif pour le groupe favorisé par la hausse des droits de douane sur l’acier, VSB au Brésil, et Tianda en Chine ;
- Maîtrise des approvisionnements via les mines de fer et les forêts, essentiellement brésiliennes pour la transformation de l’acier.
Défis
- Sensibilité aux cours du brut et du minerai de fer et à la parité euro vs real brésilien et dollar ;
- Réalisation des 2 projets d’extension de la mine de fer brésilienne, dont la finalisation est attendue en 2024 et 2027 ;
- Fort impact positif des hausses de prix sur la croissance du chiffre d’affaires ;
- Après un bond de 31 % des ventes et un doublement de la marge opérationnelle au 2nd semestre, objectifs 2023 d’une croissance du bénéfice d’exploitation entre 950 M€ et 1,1 Md€, d’un autofinancement libre positif et d’une réduction de de la dette ;
- Retour à la distribution de dividende en 2025, soit 85 à 100 % de la génération de cash.
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