(AOF) - Unibail-Rodamco-Westfield (+0,36% à 77,90 euros) poursuit son désendettement avec 0,5 milliard d’euros de cessions d'actifs en Europe et aux Etats-Unis. Le groupe a annoncé la signature d'un accord pour la vente de Pasing Arcaden à Munich, en Allemagne, et la finalisation de la vente de Westfield Annapolis, dans le Maryland. URW a désormais achevé ou sécurisé 0,6 milliard d'euros de transactions en 2024, ce qui réduira du même montant sa dette nette proportionnelle, et négocie avec des acheteurs potentiels sur 0,8 milliard d'euros de cessions supplémentaires.
Le groupe se disait fin juillet "en discussions actives sur l'équivalent d'un milliard d'euros d'actifs". Fin juin, Unibail-Rodamco-Westfield affichait un ratio dette nette sur Ebitda de 9,3.
La vente Pasing Arcaden, un centre commercial de 46 300 mètres carrés et environ 7 000 mètres carrés de bureaux et résidentiels, a été faite à Ingka Centres, filiale du groupe Ingka, pour un prix de cession net de 388 millions d'euros (à 100 %, part URW 51 %). URW continuera à gérer le centre pendant une période de transition pouvant aller jusqu'à 24 mois.
URW a également progressé dans la rationalisation de son portefeuille régional américain grâce à la conclusion de la vente de Westfield Annapolis pour 160 millions de dollars (à 100 %, part URW 55 %) à un consortium de partenaires du secteur, dont Centennial et Sandeep Mathrani, fondateur d'Atlas Hill RE, avec le soutien de Waterfall Asset Management et de Lincoln Property Company.
Ces transactions réalisées avec une décotede 3,9 % par rapport à la dernière valeur comptable.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur le secteur Immobilier
Une crise de la demande
Selon les données de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), les chiffres du troisième trimestre 2022 continuent à être alarmants. Les mises en vente de logements collectifs neufs ont chuté de 12,4 % sur un an, à 19.006 unités. Sur les neuf premiers mois de 2022, la baisse atteint 10,2 %, à 72.670 unités.
Les réservations dégringolent elles aussi du fait de l'effondrement des ventes en bloc aux bailleurs sociaux et aux investisseurs institutionnels. Avec la hausse des taux d'intérêt, les investisseurs institutionnels renégocient ou stoppent les opérations. Les primo-accédants sont pénalisés par la hausse des taux et le durcissement du dispositif Pinel rebute certains investisseurs privés.
Du fait de la forte hausse des coûts de construction, la FPI estime qu'une opération autorisée sur six n'est finalement pas réalisée pour des raisons économiques.
Face à cela les prix sont toujours en hausse : les prix de vente des logements collectifs neufs ont augmenté de 5,9 % sur la France entière au troisième trimestre 2022. L'Ile-de-France fait exception, avec un fléchissement de 0,9 %.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer