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La valeur du jour à Paris - Thales : plus haut historique et restructuration de son activité aérospatiale
information fournie par AOF 05/03/2024 à 11:19

(AOF) - L'action Thales (+7,66% à 148,95 euros) domine l'indice CAC 40 après avoir présenté ce matin des résultats sur 2023 supérieurs aux attentes. Le titre de la société affiche un niveau record en Bourse. Son carnet de commandes a aussi atteint un plus haut historique à 45 milliards d'euros, en hausse de plus de 4,5 milliards d'euros en 2023. Tirées par le secteur de la défense et de la sécurité, ses commandes ont progressé de 0,2% en organique à 23,1 milliards d'euros. Elles dépassent le consensus de 12%, affirme Deutsche Bank.

Sur l'ensemble de l'année 2023, le chiffre d'affaires de Thales s'établit à 18,42 milliards d'euros, en progression organique de 7,9%, tiré notamment par le dynamisme des activités d'aéronautique civile.

Le groupe affiche un EBIT record à 2,13 milliards d'euros (11,6% du chiffre d'affaires), contre 1,93 milliards d'euros (11% du chiffre d'affaires) en 2022, en croissance interne de 10,9%.

En revanche, le résultat net consolidé, part du groupe a reculé de 9% à 1,02 milliard d'euros. "Cette baisse de ce résultat net s'explique par une charge non courante de 349 millions de livres enregistrée en 2023 liée à la mise en place d'une couverture d'assurance de ses engagements au titre du régime de retraite principal britannique (Thales UK Pension Scheme), dans le cadre de l'accord conclu en décembre 2023 avec Rothesay concernant le transfert de ces engagements", souligne Thales.

Son free cash-flow opérationnel s'élève à 2,02 milliards d'euros, contre 2,52 milliards d'euros en 2022 et un consensus de 1,62 milliard d'euros.

En parallèle de la présentation des résultats annuels, le conseil d'administration a décidé de proposer pour l'exercice 2023 la distribution d'un dividende en augmentation de 16% à 3,40 euros par action. Il correspond à un taux de distribution de 40% du résultat net ajusté, part du groupe, par action.

Thales anticipe une hausse de ses ventes et de sa marge d'Ebit pour 2024

En l'absence de nouvelles perturbations majeures de l'économie mondiale, du contexte sanitaire ou des chaînes d'approvisionnement globales, Thales a fixé ses objectifs pour 2024, "conformes aux attentes" selon Deutsche Bank.

Pour cette année, comme en 2023, l'entreprise vise un ratio de book-to-bill supérieur à 1. Elle s'attend à une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 4% et 6%, correspondant à un chiffre d'affaires entre 19,7 et 20,1 milliards d'euros (contre 19,96 milliards d'euros attendus).

En outre, le groupe de défense vise une marge d'EBIT comprise entre 11,7% et 12%, en hausse de 10 à 40 points de base par rapport à 2023.

Enfin, pour 2024, en termes de prises de commandes et d'acomptes à recevoir, Thales vise un ratio de conversion en cash proche de 100% du résultat net ajusté, part du groupe.

Plan de restructuration de Thales Alenia Space

Malgré ces perspectives optimistes, Invest Securities explique que "Thales va mettre en place un plan d'adaptation pour sa filiale Thales Alenia Space (1 300 postes concernés pourrait être supprimés), pour faire face à une demande structurellement plus faible. "Cela explique la guidance de marge d'EBIT pour la division aérospatial (7% environ contre 8,4% attendus) qui fait que celle-ci au niveau groupe peut apparaître un peu faible", affirme le broker.

"Thales Alenia Space affiche de nouveaux succès commerciaux dans l'observation (IRIDE, I-HAB) et la navigation (Galileo), mais n'enregistre pas de nouvelle grande commande dans le segment des télécommunications commerciale", expose d'ailleurs Thales.

Les prises de commandes du secteur aérospatial s'établissent à 5,59 milliards d'euros, en recul de 5% à périmètre et taux de change constants.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Premier ou deuxième de l’électronique pour les satellites civils, les systèmes de mission et senseurs pour la défense, la gestion du trafic aérien, la protection des données et les cartes SIM et paiements intelligents, créé en 2020 ;

- Revenus de 17 Mds€ tirés de la défense & sécurité pour 54 %,de l’aérospatial pour 28 %, de l’identité et sécurité numériques pour 19 % et de l’aéronautique civile pour 7 %;

- Présence internationale, à 24 % pour la France, 29 % pour les autres pays d’Europe, 14 % en Asie, 12 % en Amérique du Nord et 9 % au Moyen-Orient ;

- Modèle d’affaires fondé sur 4 piliers : la force de la R&D, à 20 % des ventes, les synergies entre métiers tirées d’une profonde connaissance des marchés, une base étendue d’actifs digitaux et une présence globale dans + 50 pays ;

- Capital verrouillé par 2 actionnaires de concert, Dassault Aviation (24,63 %) et l’Etat français (25,68 %), Patrice Caine étant président-directeur général du conseil d’administration de 16 membres ;

-Situation financière saine avec une dette notée A-, fortement diminuée à 894 Ms€ à fin juin face à 7,6 Mds€ de capitaux propres.

Enjeux

- Stratégie de recentrage sur l’aérospatial, la défense & sécurité et l’identité & la sécurité numériques ;

- Stratégie d’innovation soutenue par une R&D proche de 20 % :

- écosystème mondial regroupant 1/3 des effectifs, avec un portefeuille de plus de 23 000 brevets, 6 hubs, 3 digital factories et 50 partenariats académiques ;

- focus sur 5 expertises digitales : connectivité, bid data, cybersécurité et intelligence artificielle, via le programme AI@Centech et l’approche quantique TrUE AI ;

- Stratégie environnementale bas carbone :

- réduction de 25 % des émissions directes de CO2 en 2023, de 50 % en 2030 (vs 2018) et objectif net zéro en 2040,

- 100 % des produits et services éco-conçus en 2023,

- lancements d’emprunts verts,

- 4 axes prioritaires : gestion environnementale, optimisation des vols, gestion des trafics aériens, entraînement et signalisation ;

– Accélération des activités, obtentions de contrats et investissements dans la défense et la sécurité (2/3 des bénéfices estimés) et l’aérospatial (15 %) ;

- Acquisitions d’Excellium et S21sec (pôle sécurité) et de AAC (sonars) ;

- Visibilité avec un carnet de commandes record gonflé par l’entrée en vigueur des ventes de Rafale aux Emirats Arabes Unis et, plus globalement, par les besoins en Défense & Sécurité.

Défis

- Tensions dans les chaînes d’approvisionnement, en particulier de semi-conducteurs et inflation : résilience des chaînes d’approvisionnement, montée en puissance des recrutements et transfert aux clients des coûts d’achat ;

- Retombées des avancées dans l’avionique et la biométrie avec la reprise du trafic aérien puis des investissements R&D en capteurs quantiques, sécurité du cloud et traitement des données en IoT ;

- Rythme des commandes aérospatiales inférieur à celui du groupe ;

- Après un bond de 41% des prises de commandes et de 9,6 % des revenus à fin septembre 2022, objectifs 2022 confirmés : chiffre d’affaires en hausse proche de 5,5 % et marge opérationnelle de 10,8 à 11,1 %.

- Acompte sur dividende 2022 de 0,70 € versé en décembre et rachats d’actions.

La fin d'un duopole ?

Depuis plusieurs décennies l'américain Boeing et l'européen Airbus se partagent 99% du marché mondial des avions de ligne de plus de 110 sièges. Ce marché pèse plus de 100 milliards de dollars par an. Néanmoins ce duopole paraît fragilisé en 2022 pour plusieurs raisons. D'abord, pour la première fois, deux avions monocouloirs moyen-courriers, le C919 du chinois Comac et le MC-21 du russe Irkut, s'apprêtent à entrer en service. A cela s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX. Avec l'arrêt des livraisons de cet avion entre 2019 et 2021, l'équilibre de production a été rompu. En 2021 Boeing a affiché 340 livraisons, Airbus restant largement en tête, avec 611.

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Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 05/03/2024 à 11:19:00.

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