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La valeur du jour à Paris - Sanofi en baisse après le rachat d'Inhibrx, spécialiste d'une maladie rare
information fournie par AOF 23/01/2024 à 11:45

(AOF) - Sanofi (-1,60% à 92,60 euros) a annoncé le rachat de INBRX-101, principal actif d’Inhibrx, biotech au stade clinique spécialiste des maladies rares. Cette transaction estimée à 2,2 milliards de dollars "complète 30 ans de savoir-faire dans la sphère des maladies rares", a souligné le laboratoire pharmaceutique. JPMorgan salue un "bon choix stratégique" pour les maladies rares et s'attendait à une hausse du titre: le broker évoque un potentiel de marché allant "jusqu'à 1 milliard de dollars" pour le INBRX-101 actuellement et environ 4 milliards à terme, selon Inhibrx.

Sanofi n'acquiert que le principal actif de la société, NBRX-101, protéine recombinante humaine indiquée contre le déficit en alpha-1-antitrypsine, une maladie héréditaire rare. Alors que cette maladie touche principalement les poumons et entraîne une détérioration progressive des tissus, INBRX-101 pourrait contribuer à réduire l'inflammation et à empêcher la détérioration de la fonction respiratoire.

Le détail de la transaction

En vertu de l'accord de fusion, Sanofi se portera acquéreur de toutes les actions en circulation de Inhibrx au prix de 30 dollars l'action, ce qui représente 1,7 milliard de dollars réglé en numéraire.

Pour chaque action Inhibrx, les actionnaires d'Inhibrx recevront également un droit de valeur contingente de 5 dollars subordonné à l'atteinte d'étapes réglementaires. Cette contrepartie supplémentaire en numéraire pourrait représenter environ 296 millions de dollars.

Les actionnaires recevront aussi 0,25 action d'une nouvelle société cotée en bourse qui conservera les actifs non-INBRX-101 de Inhibrx, en particulier ceux de son portefeuille de développement en immuno-oncologie.

Enfin, "New Inhibrx" sera capitalisée par un apport de 200 millions de dollars de liquidités à la distribution, et Sanofi conservera une participation de 8% dans la nouvelle société.

Finalisation au deuxième trimestre

L'acquisition de Inhibrx par Sanofi reste subordonnée à l'opération de scission aboutissant à la création de New Inhibrx et aux autres conditions de clôture usuelles, dont les approbations réglementaires et l'approbation des actionnaires d'Inhibrx. Les deux entreprises prévoient de clôturer la transaction dans le courant du deuxième trimestre de 2024. Sanofi précise qu'elle prévoit de financer cette opération en puisant dans sa trésorerie disponible.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- 5ème groupe pharmaceutique mondial, créé en 1994, 1er européen, et 1er mondial dans les vaccins ;

- Ventes de 43 Mds€ provenant de 4 divisions : la médecine de spécialités (immunologie, neurologie et oncologie) pour 41 %, la médecine générale pour 31,5 % les vaccins pour 16 % et la santé grand public ;

- Part croissante des Etats-Unis dans les ventes (43,6 %) devant l’Europe (24,6 %) et le reste du monde 31,8 % ;

- Modèle d’affaires en 4 points : une organisation simplifiée, un portefeuille restructuré et contenant plus de produits biologiques, une R&D transformée et des ambitions fortes en termes de rentabilité et de solidité financière ;

- Capital éclaté (hors L’Oréal : 9,48 % des actions et 16,95 % des droits de vote), Serge Weinberg présidant le conseil d’administration de 16 membres, Paul Hudson étant directeur général ;

- Bilan très solide, 73,5 Mds€ de fonds propres, 6,4 Mds€ de dette nette et 8,5 Mds€ d’autofinancement libre.

Enjeux

- Plan « Play to win » 2025 visant à créer un groupe agile et n° 2 mondial :

- 2023/25 : réduction d’1/3 des familles de produits, productivité guidée par la R&D et le digital dans les usines et marge opérationnelle de 32 % ;

- Stratégie d’innovation :

- 5 axes de recherche : immunologie & inflammation, oncologie, neurologie (scléroses notamment), maladies hématologiques rares & maladies rares, vaccins,

- 91 projets en cours dont le 1/3 en phases 3 et 5 en attente de visas par les autorités,

- développée en collaboration -Kymera pour l’immunologie, Translate Bio dans les ARN pour vaccins- ou par acquisitions –Kiadis, Biopharma, Kymab pour l’oncologie,

- soutenue par des plateformes technologiques : petites molécules, anti-corps, protéines, hémogénétiques, génomie ;

- Stratégie environnementale Planet Mobilization visant la neutralité carbone totale dès 2045 :

- 2027 : élimination des emballages plastiques pour les vaccins,

- 2025 : écoconception de tous les nouveaux produits ;

- émissions de lignes de crédit indexées sur le développement durable ;

- Retombées des 5 médicaments « prioritaires » : Amcenestrant (cancer du sein), Fitusiran (ARN pour hémophilie), Efanesoctocog (hémophilie), Nirsévimab et Nisévimab (virus respiratoires) et Tolébrutinib (sclérose en plaques) :

- Suivi commercial des médicaments approuvés par la FDA (Dupixent) ou reconnus comme innovants (Efanesoctocog alpha pour l’hémophilie) et homologués par la Commission européenne (Nexviadyme et Xenpozyme) ;

- Après Origimm, spécialisée dans la recherche sur les affections cutanées, Kadmon et Owkin, acquisition d’Amunix en immuno-oncologie (agents biologiques) et élargissement de la collaboration avec Innate Pharma (cellules natural killer).

Défis

- Résistance à la concurrence des génériques d’Aubagio, lancés au 1er semestre ;

- Suivi des approbations des autorités réglementaires : Altuviliol et Beyfortus, lancés en 2023, et Enjaymo ;

- Résultats de phase 2/3 positifs pour Acoziborole (maladie du sommeil);

- Après la hausse de 8 % des résultats 2022 , anticipations 2023 : 10 Mds€ de ventes pour le Duplixent et croissance du bénéfice par action inférieure à 10 % ;

- Dividende 2022 de 3,56 €.

En savoir plus sur le secteur Pharmacie

L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques

La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.

Valeurs associées

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Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 23/01/2024 à 11:45:00.

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