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La valeur du jour à Paris - L'Oréal dévisse du CAC 40 : ses performances déçoivent en Asie
information fournie par AOF 09/02/2024 à 11:49

(AOF) - L'Oréal (-5,43% à 428,70 euros) occupe la dernière place du CAC 40 après avoir réalisé une croissance décevante au quatrième trimestre. Le numéro un mondial des cosmétiques a été pénalisé par le recul de 6,2% de ses revenus en Asie du Nord, à comparer avec un consensus de +0,4%. Cette région "reste impactée par un marché de la beauté atone en Chine et par le reset du Travel Retail à la suite du changement de politique à l’égard des daigous", a expliqué la société. Cette dernière fait référence aux chinois achetant à l'étranger pour le compte de leurs compatriotes en Chine continentale.

Or Pékin a pris des mesures contre ces pratiques.

Du point de vue des divisions du groupe, L'Oréal Luxe a déçu en affichant une croissance de 0,4% à données comparables à 4,14 milliards d'euros, sachant que le marché anticipait une croissance de 4%.

Entre octobre et décembre, les ventes du groupe de cosmétiques ont progressé de 6,9% en comparable à 10,6 milliards d'euros contre un consensus de 9,1%.

Commentant ces résultats, Jefferies reste à "Sous-Performance" sur L'Oréal avec un objectif de cours maintenu à 340 euros. Le broker pense toujours que "les attentes en termes de ventes à données comparables sont trop élevées alors que la croissance du marché de la beauté se normalise".

Stifel a aussi réagi aux performances du propriétaire de la marque Lancôme. Il explique que la croissance à données comparables de L'Oréal (+7%) sur ce quatrième trimestre se situe en dessous du consensus Visible Alpha (+9%). Stifel s'attendaient à ce que les actions L'Oréal soient sous pression ce vendredi "en raison d'une croissance en comparable plus faible que prévu en raison de la contre-performance du Luxe et de l'Asie du Nord".

L'Oréal, nouveau leader mondial de la beauté du luxe

Malgré sa performance décevante sur les trois derniers mois de l'année 2023, les signaux sont au vert pour L'Oréal. Dans un contexte de tensions géopolitiques, de pressions inflationnistes et de stagnation du marché de la beauté en Chine, son chiffre d'affaires annuel a augmenté de 7,6% en 41,18 milliards d'euros. À données comparables, il croît de 11%.

La division Luxe a progressé de 4,5% à données comparables et de 2% à données publiées. Elle devient leader mondial de la beauté de luxe grâce à sa forte dynamique aussi bien dans les marchés développés que dans les marchés émergents.

Son résultat d'exploitation a augmenté de 9,2% à 8,143 milliards d'euros, et ressort à 19,8% du chiffre d'affaires, en progression de 30 points de base. Le résultat net part du groupe s'établit à 6,184 milliards d'euros, en progression de 8,4%. Le cash-flow opérationnel ressort à 6,116 milliards d'euros, soit une augmentation de 23,9%.

Commentant les résultats de son groupe, Nicolas Hieronimus, directeur général de L'Oréal, "reste optimiste quant aux perspectives du marché de la beauté, et confiant dans la capacité de sa société à le surperformer pour réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et des résultats".

En marge de ses résultats, L'Oréal a indiqué que son conseil d'administration va proposer à l'assemblée générale des actionnaires du 23 avril 2024, un dividende de 6,60 euros, en augmentation de 10%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Leader mondial des cosmétiques, créé en 1909 ;

- Groupe organisé en 5 branches générant 38,3 Md€ de ventes : le luxe pour 38%, les produits grand public pour 37%, la cosmétique active pour 13% et les produits professionnels ;

- Position internationale puissante, avec 35 marques mondiales et des revenus équilibrés entre l'Europe (30%), l’Asie du nord (30%), l'Amérique du nord (27%) et le reste du monde ;

- Modèle d’affaires fondé sur 5 piliers : R&D élevée autour de 800 M€, l’innovation contribuant à 15% des ventes annuelles, sortie de nouveaux produits entre 15 et 20% par an, positionnement dans les produits « premium », marques mondiales et focus sur l’e-commerce ;

- Capital caractérisé par les positions fortes des familles Bettancourt et Meyers -34,7%- et de Nestlé - 2O%-, Jean-Paul Agon président le conseil d’administration de 16 membres, Nicolas Hieronimus étant directeur général ;

- Bilan sain avec 27,2 Md€ de capitaux propres et moins de 5 Md$ de dettes.

Enjeux

- Croissance annuelle moyenne supérieure à 5% du marché mondial de la beauté, tirée par l’enrichissement des populations des pays émergents et leur vieillissement dans l’OCDE;

- Stratégie d’innovation visant à faire du groupe le leader de la « Beauty Tech » ;

- 3% des revenus investis en recherche & innovation, environ 500 brevets déposés par an par 21 centres de recherche,

- focus sur le digital, renforcé par des acquisitions (ModiFace, leader de la réalité augmentée et de l’intelligence artificielle), par des prises de participation dans des start-up avec le fonds BOLD et les partenariats avec les GAFAM, Alibaba et Tencent, Verily (vieillissement cutané),

- intégration des critères de durabilité dans les produits ;

- Stratégie environnementale « L'Oréal pour le futur » :

- neutralité carbone des sites d'ici à 2025 (Asie du nord, Etats-Unis et Brésil depuis 2022) et, d'ici 2030, totalité des emballages plastiques d'origine recyclée ou biosourcée et réduction de 50 % des émissions de CO2 vs 2018 pour chaque produit fini,

- affichage de l'impact social et environnemental des produits ;

- Capacité à générer un autofinancement opérationnel élevé -5,6 Md€ ;

- Intégration des américains Youth to the people et Skin BetterScience ;

- Historique de croissance des ventes supérieure au marché depuis 14 ans et renforcée par le digital, à 29% du chiffre d’affaires.

Défis

- Evolution à long terme de la participation de 8% dans Sanofi ;

- Attente du redressement des ventes en Chine dès le deuxième trimestre ;

- Objectif 2023 d’une surperformance du marché et d’une progression des ventes et du bénéfice ;

- Dividende 2022 de 6 €, en hausse de 25 %.

En savoir plus sur le secteur luxe et cosmétiques

Des performances contrastées dans la beauté

Pénalisé par le marché chinois, Estée Lauder a subi une chute de ses ventes de 10% à 15,9 milliards de dollars sur son exercice annuel 2022-2023, clos fin juin. Le bénéfice net du groupe américain a même baissé de 58% sur un an à 1,01 milliard de dollars. Sur un marché mondial de la beauté dynamique, le groupe affiche donc une contre-performance, alors que son rival, Coty, a publié de très bons résultats. Pour l'année 2022-2023, clôturée fin juin, ses ventes ont bondi de 12%, à 5,55 milliards d'euros, dépassant les prévisions des analystes. Son bénéfice d'exploitation a plus que doublé et son bénéfice ajusté a augmenté de 20%. Le groupe entend poursuivre sa montée en gamme pour dépasser les 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2026. Quant à L'Oréal, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 20,6 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 12% sur un an. Son bénéfice net a progressé de 4% à 3,35 milliards d'euros. Toutefois au troisième trimestre la croissance d'activité du géant mondial des cosmétiques a ralenti (+4,5% sur un an), pénalisée par ses ventes en Chine. Ces acteurs bénéficient d'un marché de la beauté qui devrait croître annuellement de 6% en moyenne d'ici 2028 selon McKinsey,

Valeurs associées

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Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 09/02/2024 à 11:49:00.

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