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La valeur du jour à Paris - Atos flanche : nouveau patron et avertissement sur le flux de trésorerie
information fournie par AOF 15/01/2024 à 11:13

(AOF) - Atos continue d’accumuler les mauvaises nouvelles et voit son titre chuter de 13,45% à 4,21 euros. En début de séance, l’action du spécialiste de la transformation numérique est tombée à 3,99 euros, se rapprochant de son plus bas historique d’octobre dernier à 3,97 euros. Atos a annoncé ce matin la nomination d’un nouveau directeur général - le quatrième en moins de 2 ans - et lancé un avertissement sur son flux de trésorerie disponible. Autre développement, Les Echos affirmait vendredi que la cession de Tech Foundations à Daniel Kretinsky était sérieusement compromise.

"En raison d'une différence de point de vue sur la gouvernance pour ajuster et exécuter la stratégie, j'ai décidé de quitter l'entreprise" a expliqué le directeur général sortant, Yves Bernaert, cité dans le communiqué du groupe. L'ancien CEO d'Europe d'Accenture Technology a occupé ce poste seulement un peu plus de 3 mois.

Il est remplacé par Paul Saleh, actuellement directeur financier du groupe, poste qui sera occupé par Jacques-François de Prest. Ce dernier était auparavant directeur financier de Mobivia.

Paul Saleh a "pour priorités le refinancement des dettes financières du groupe et les négociations en cours ou à venir, concernant notamment la cession de l'activité Tech Foundations à EPEI et l'activité Big Data & Security (BDS) à Airbus", a indiqué Atos.

Une seule chose est certaine, le temps presse

Or, Les Echos affirmait vendredi soir que la vente de Tech Foundations à Daniel Kretinsky était compromise. "La probabilité que le deal se fasse est très faible, je dirais 10%", a déclaré au journal un proche du dossier. En cause, la volonté d'Atos de revoir à la hausse le prix de cession. Selon Les Echos, la société aurait demandé une réévaluation de l'offre de 500 millions d'euros, soit un montant supérieur à celui réclamé par le principal actionnaire Onepoint, de 350 à 400 millions d'euros. Daniel Kretinsky proposerait pour sa part jusqu'à 170 millions d'euros.

"Si cette annonce n'est selon nous pas forcément négative (nous considérions aberrant le prix de cession de Tech Foundations), cette information vient ajouter de l'incertitude à un dossier qui n'en manquait pas" a réagi Invest Securities. "La visibilité sur Atos est voisine de zéro".

Pour l'analyste, une seule chose est "certaine, le temps presse, le groupe devant faire face à d'importantes échéances de dettes d'ici fin 2024/début 2025 (500 millions d'euros d'obligations en novembre 2024, 1,5 milliard d'euros de term loan en janvier 2025 et 750 millions d'euros d'obligations en mai 2025)".

"La stratégie d'Atos a été ajustée au regard de ses contraintes financières, afin d'assurer le remboursement et le refinancement de ses dettes financières tout en maintenant un mix d'activités attractif, conformément au point de marché publié le 3 janvier dernier", a déclaré la société ce matin.

Un flux de trésorerie inférieur à l'objectif

A l'occasion de ces changements au niveau de sa direction, Atos a prévenu que le flux de trésorerie disponible devrait être légèrement inférieur à son objectif d'environ -100 millions d'euros au second semestre 2023. Il a en revanche confirmé ses objectifs en termes de chiffre d'affaires et de marge opérationnelle. Atos cible une croissance interne entre 0% et 2% et une marge opérationnelle entre 4% et 5%.

Atos a enfin confirmé ne pas avoir déposé de demande de désignation d'un mandataire ad hoc ou d'ouverture d'une procédure de conciliation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Leader international de la de la transformation numérique, du calcul haute performance et des infrastructures liées aux technologies de l’information, créé en 1997, n°1 européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs ;

- Activité de 11,3 Mds€, répartie en 2 divisions : Evidian - transformation numérique, mégadonnées et sécurité - pour 47 % des ventes, et Tech Fondations pour 53 % - infrastructures et environnements de travail connectés ;

- Modèle d’affaires de maximisation de valeur via la division, fin 2023, du groupe en 2 entités distinctes - Tech Fondations pour l’infogérance et Evidian pour le digital , cloud et sécurité ;

- Capital ouvert (9,96 % pour le fonds de pension Siemens et 2,2 % pour les salariés), Bertrand Meunier présidant le conseil d'administration de 14 membres, avec Nourdine Bihmane comme directeur général, Philippe Oliva DG délégué et Diane Galbe DG adjointe ;

- Situation financière maîtrisée avec 2,7 Mds€ de facilités de crédit couvrant les besoins estimés à 1,8 Md€ pour les restructurations d’où l’exclusion par la direction de toute augmentation de capital mais dette en hausse à 1,45 Md€, soit un effet de levier de 3,75 %.

Enjeux

- Stratégie visant pour le 2nd semestre 2023 la scission du groupe en 2 sociétés, Tech Fondations :

- Tech Fondations : redressement financé à hauteur de 1,1 Md€ visant une marge opérationnelle de 6 % (1,3 % des revenus en 2022), un retour à la croissance des revenus et un autofinancement libre de 150 M€ en 2026,

- Evidian : repositionnement du portefeuille et renforcement des positions de leader aux marges élevées via un plan de 400 M€ pour accélérer sa croissance à 7 % par an jusqu’en 2026, avec une marge opérationnelle de 12 % et un autofinancement libre de 700 M€,

- fin 2023, distribution aux actionnaires d’Atos de 100 % des actions de Tech Fondations et de 70 % de celles d’Evidian qui seront ensuite cotées sur Euronext Paris ;

- Stratégie d’innovation développée dans 18 centres de R&D avec un portefeuille de 3 000 brevets :

- open innovation via les partenariats avec les centres universitaires (informatique quantique, calculateurs exaflopiques, intelligence artificielle, HPC, leadership multiculturel...), avec des alliances avec d’autres acteurs (AWS, Dell, Google, Huma, Microsoft, OVHCloud, Sparkle…) et avec les clients,

- 2 communautés scientifiques d'experts collaborateurs du groupe,

- programme Scaler de collaboration avec + 50 start-ups, ;

- Stratégie environnementale de neutralité carbone en 2028 et de réduction de moitié des émissions d’ici 2025 vs 2021,

- ventes de solutions de décarbonation, renforcées par l’acquisition d’EcoAct,

- investissements dans les supercalculateurs à hydrogène et les technologies quantiques,

- lancement du 1er emprunt « vert » ;

- Exécution du plan de cessions de `800 M€ et issue des négociations avec Airbus pour la cession de 29,9 % du capital d’Evidian ;

- Accélération de la croissance rentable d’Evidian et retour aux profits de Tech Fondations, avec 3 ans d’avance sur les anticipations.

Défis

- Taux d’attrition des salariés de 21,6 % ;

- Confirmation de la dynamique commerciale de la fin 2022 -prises de commandes sur chiffre d’affaires à 90 % et gain de 1,3 % des revenus ;

- Objectif 2023 de revenus stables et d’une marge opérationnelle de 4 à 5 %.

- Suppression du dividende au titre de 2022.

En savoir plus sur le secteur Informatique / ESN (entreprises de services du numérique)

En avant toute dans l'IA générative

Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).

L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe

Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.

Valeurs associées

Euronext Paris -10.99%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 15/01/2024 à 11:13:00.

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