
( AFP / FABRICE COFFRINI )
La présidente de Logitech, ciblée par des critiques d'un des fondateurs du groupe, ne se représentera pas lors de l'assemblée générale l'an prochain, a annoncé le fabricant d'accessoires informatiques dans la nuit de lundi à mardi.
Le goupe suisse annonce son départ dans un communiqué sans donner d'indications sur les raisons qui l'ont conduite à ne pas se représenter lors de l’assemblée générale de 2025.
Également membre du conseil d'administration du géant pharmaceutique britannique GSK et du groupe japonais Sony Corporation, Mme Becker préside ce groupe suisse qui fabrique des claviers, souris et manettes de jeux vidéos.
Son mandat correspond aux années "de plus forte croissance" de Logitech, souligne le communiqué qui annonce plusieurs changements au conseil d'administration.
Logitech avait connu une croissance spectaculaire pendant la pandémie de Covid-19. Son chiffre d'affaires avait explosé en raison de la demande d'accessoires informatiques pour le télétravail et l'école à domicile ainsi que d'équipements pour les jeux vidéos pendant les confinements.
Mais à partir de 2022, ses ventes se sont étiolées face à l'inflation qui a grevé le budget des ménages et aux incertitudes économiques qui ont poussé les entreprises à différer leurs dépenses informatiques.
Son chiffre d'affaires a alors enchaîné neuf trimestres de repli, ne rebondissant que durant les trois premiers de 2024 sur fond d'arrivée d'une nouvelle directrice générale.
Cette phase de repli avait valu à Mme Becker de vives critiques de la part de Daniel Borel, un des fondateurs de ce groupe crée en 1981. En septembre, il avait affirmé qu'une restructuration aurait dû être lancée beaucoup plus tôt, puis avait exigé sa démission.
Vers 10H36 GMT, le titre perdait 1,51% à 85,88 francs suisses alors que le SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, reculait de 0,92%.
Christian Bader, analyste à la Banque cantonale de Zurich, a toutefois accueilli favorablement les changements au conseil d'administration, estimant qu'ils vont "résoudre les désaccords" avec cet actionnaire fondateur et permettre de prendre "un nouveau départ".
Parmi les changements, Hanneke Faber, la nouvelle directrice générale, en poste depuis le 1er décembre, va rejoindre le conseil d'administration lors de l'assemblée générale de 2024 qui doit se tenir en septembre à Lausanne.
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