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La moitié des investisseurs systématiques intègrent l’IA dans leur gestion
information fournie par Newsmanagers 06/11/2023 à 08:15

Une intelligence artificielle sur le point de bouleverser l’industrie de la gestion de portefeuille. Dans son étude annuelle Invesco Global Systematic Investing Study , le gestionnaire d’actifs américain Invesco révèle que la moitié des «investisseurs systématiques» intègrent l’IA dans leur gestion. L’étude s’appuie sur les points de vue de 130 “investisseurs systématiques”, soit des investisseurs qui utilisent des modèles quantitatifs et des algorithmes pour prendre des décisions d’investissement, selon Invesco. Ces répondants à l’enquête (fonds de pension, conseillers en gestion d’actifs, gestionnaires de patrimoine…) gèrent collectivement 22.500 milliards de dollars d’encours au 31 mars 2023.

Dans ses conclusions, l'étude souligne l’engouement grandissant autour de l’intelligence artificielle, quand plus d’une majorité d’investisseurs (62?%) s’attend à ce que l’IA soit au même niveau que l’analyse d’investissement traditionnelle dans 10 ans. 13?% des répondants s’attendent même à ce qu’elle prenne une place plus importante. Pour l’heure, 45?% des investisseurs institutionnels déclarent avoir déjà intégré l’IA sous différentes formes dans leurs procédés d’investissements et, pour ceux dont ce n’est pas encore le cas, 44?% considèrent son intégration. Un usage plus développé chez les distributeurs qui sont déjà 50?% à utiliser l’IA et 40?% à y réfléchir.

Opportunités et risques

Ainsi, les investisseurs affirment que l’intégration d’outils d’intelligence artificielle leur permet d’avoir une meilleure compréhension des variables macroéconomiques. Au quotidien, l’IA sert à identifier des tendances de marché (87?%), à optimiser l’allocation et la gestion de risques (86?%) puis à tester des stratégies d’investissement (76?%). Les perspectives sur l’usage de l’IA diffèrent cependant selon les deux types d’investisseurs classés par l'étude, les distributeurs ( wholesale ) et les investisseurs institutionnels.

Pour les premiers, utiliser l’IA permet une meilleure gestion des risques (76?%) et d'être plus flexible pour s’adapter aux conditions de marché (65?%). Le coût de l’implémentation de tels outils représente néanmoins leur plus gros challenge (64?%). Parallèlement, les distributeurs s’inquiètent d’être emportés par la vague des stratégies de portefeuille pilotées par l’IA.

« Si votre proposition de valeur repose sur la sélection des investissements ou l’allocation d’actifs, cela pourrait rapidement devenir obsolète si les outils d’IA peuvent mieux le faire. Pour être résilients, nous cherchons donc à adopter cette technologie pour devenir plus efficaces », résume un répondant américain à l’enquête.

L’effet boîte noire

De leur côté, les investisseurs institutionnels apprécient dans 78?% des cas la capacité de l’IA à livrer dans de courts délais des éclairages précis sur le marché. Ils sont toutefois tout aussi nombreux à pointer du doigt la complexité et l’interprétabilité des modèles. L’étude indique ainsi que pour des investisseurs tels que des fonds de pension, la nécessité d’expliquer aux parties prenantes les mécanismes derrière les décisions d’un modèle d’IA les a rendus méfiants à l'égard des solutions de type «boîte noire» .

«Des efforts sont en cours pour simplifier ce point. En outre, le paysage réglementaire entourant l’utilisation de l’IA et la responsabilité des décisions reste ambigu », partage un institutionnel d’Asie-Pacifique. A ce titre, la région a le plus grand nombre de répondants pour que le rôle de l’IA gagnera en importance dans les 10 ans à venir. Ils sont 73?% à estimer que le recours aux nouvelles technologies égalera les méthodes traditionnelles tandis que 20?% présagent une utilisation bien supérieure. Des opinions similaires en Amérique du Nord, avec des résultats qui représentent respectivement 71?% et 19?% des investisseurs. Nettement plus sceptique, la majorité (51?%) des investisseurs de la région EMEA (Europe Middle East & Africa) pense que l’IA aura une place moins importante que les méthodes d’analyses traditionnelles dans dix ans.

Maureen Songne

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