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La météo brouille la lecture des ventes au détail britanniques en juillet
information fournie par Newsmanagers 24/08/2023 à 00:15

(NEWSManagers.com) - Il y a pire que l’inflation pour la consommation, une mauvaise météo. Les ventes au détail au Royaume-Uni, qui étaient attendues en baisse, ont reculé plus que prévu en juillet qui a été l’un des plus humides depuis près de deux cents ans. Après les statistiques montrant une économie résiliente, dont une croissance du PIB au deuxième trimestre stimulée notamment par la consommation en juin qui avait bénéficié d’une météo très favorable, les économistes cherchent dans cette dernière statistique les signes d’un véritable ralentissement de la croissance, au-delà de l’impact conjoncturel de la pluie, en raison de l’inflation qui reste la plus élevée des grands pays développés.Les ventes au détail ont reculé de 1,2% le mois dernier par rapport à juin, a annoncé vendredi l’Office national des statistiques (ONS). Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une baisse de 0,5%. En volume, les ventes au détail reculent de 3,2% par rapport à juillet 2022, selon les données de l’ONS. Ce qui est là encore supérieur à la prévision d’une baisse de 2,1% prévue par les économistes.«Les ventes de détail ont fortement chuté en juillet, car le mauvais temps a eu un impact sur la plupart des secteurs», a déclaré Heather Bovill, directrice adjointe de l’ONS pour les enquêtes et les indicateurs économiques. L’impact a été particulièrement mauvais pour les ventes d’alimentation et de vêtements dans les supermarchés. Les grands magasins et les ventes d’équipements de la maison ont également été pénalisés. La part des ventes en ligne s’est accrue à 27,4% des ventes au détail, la plus importante depuis février 2022, contre 26% en juin, selon l’ONS.RésilienceL’inflation au Royaume-Uni, en baisse mais toujours à un niveau élevé de 6,8%, après un pic de 11% en octobre 2022, ainsi que le relèvement rapide et marqué des taux par la Banque d’Angleterre depuis plus d’un an – un mouvement qui n’est pas terminé – affecte aussi la consommation. Les analystes de Capital Economics estiment que la hausse des taux risque de provoquer une baisse de 0,5% des dépenses de consommation réelles par rapport au point haut. L’institut de GfK a indiqué que la confiance des consommateurs avait reculé le mois dernier pour la première fois depuis janvier outre-Manche. «Il y a des inquiétudes évidentes pour l’année à venir pour les finances personnelles et pour l'économie britannique au sens large, expliquent ses experts dans un communiqué fin juillet. La baisse récente de l’inflation globale ne fera pas grand-chose pour améliorer le climat financier?; les consommateurs doivent voir les prix et les taux d’intérêt chuter avant que cela ne se produise. La réalité a commencé à mordre et, alors que les gens continuent de lutter pour joindre les deux bouts, les consommateurs cesseront de dépenser.»Sur les marchés, les anticipations des investisseurs sur l’évolution des taux directeurs de la Banque d’Angleterre (BoE) reviennent juste sous 6%, après avoir dépassé ce niveau jeudi, mais ils n’attendent pas de baisse avant la deuxième partie de 2024. La livre sterling recule légèrement tandis que les taux sont stables à de nouveaux records cette année.Pour l’heure, la consommation tient. La baisse des ventes de détail en juillet n’est que le deuxième recul mensuel cette année. Elle pourrait continuer de résister, selon d’autres économistes, car dans les prochains mois, les ménages britanniques vont voir leur pouvoir d’achat s’améliorer avec la hausse du revenu réel. Les dernières statistiques sur les salaires ont montré une poursuite de la hausse en juin, désormais au-dessus de l’inflation. Pour la BoE, il faudra toutefois une statistique moins troublée par les averses pour décider de la trajectoire de ses taux. A lire aussi: Le doute sur la trajectoire de l’inflation fait bondir les taux longs

Xavier Diaz

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