PARIS, 23 mai (Reuters) - La France réunira prochainement à Paris les principaux acteurs de la crise libyenne afin de favoriser un compromis sur l'organisation d'élections en 2018 sous l'égide de l'Onu, a-t-on appris mercredi auprès de trois diplomates au fait du dossier. L'envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, a appelé lundi les parties à avancer sur la voie d'un règlement politique avec la tenue d'élections "le plus tôt possible", alors que la mise en oeuvre des accords de paix de Skhirat de 2015 s'enlise. Selon un câble diplomatique dont Reuters a eu connaissance, et qui est notamment adressé aux membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, à l'Italie, la Turquie, les Emirats arabes unis, le Qatar et les Etats voisins de la Libye, Emmanuel Macron ambitionne d'amener les rivaux libyens à un accord dans le cadre de l'Onu "afin que soient adoptées rapidement les dispositions nécessaires à la tenue d'élections générales dès 2018." Le président français, qui milite pour une diplomatie d'"opportunités", avait tenté de prendre la main sur le dossier libyen le 25 juillet 2017 en obtenant un accord des "frères ennemis" Fayez Seraj, chef du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l'Onu mais pas par le Parlement libyen, et Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est dont les succès militaires lui ont valu les faveurs occidentales. Aux termes de cet accord de "cessez-le-feu" peu respecté sur le terrain, les deux hommes s'étaient engagés à la tenue d'élections au printemps 2018 dans un pays plongé dans le chaos sept ans après la chute de Mouammar Khadafi. "UN GRAND PAS AVANT"? L'initiative française, qui s'était organisée dans le plus grand secret, avait irrité l'Onu et fait grincer des dents en Italie, longtemps en pointe des efforts pour ramener la paix dans son ancienne colonie d'Afrique du Nord. Le nouveau projet d'accord a été élaboré avec Ghassan Salamé et est le fruit des consultations françaises avec les parties libyennes, précise-t-on de sources diplomatiques. Outre Fayez Seraj et le maréchal Haftar, le président de la chambre des représentants libyenne, Aguila Salah Issa, et Khaled al-Mishri, président du Conseil d'Etat, ont été conviés à Paris, ajoute-t-on de même sources. Selon deux diplomates interrogés par Reuters, cette réunion pourrait intervenir le 29 mai. L'Elysée et le ministère français des Affaires étrangères n'avaient pas répondu à ce stade aux sollicitations de Reuters. "Si on parvient à un accord, on aura fait un grand pas en avant", estime un diplomate européen. "L'idée est de mettre la pression sur les quatre protagonistes en partant du principe que si tous leurs parrains leur demandent de le faire, ils n'auront pas le choix". La France paraît avoir progressé vers plus de pragmatisme sur la Libye mais pour quel résultat, s'interroge Jalel Harchaoui, chercheur et analyste sur la Libye dans le cadre de North Africa Risk Consulting. "Le sommet de juillet 2017 avait focalisé l'attention, il avait fait les gros titres mais n'avait finalement débouché sur rien", juge-t-il. "Ce nouveau sommet paraît organisé à la hâte : il ne manque pas d'ambition et de flamboyance, mais on peut s'interroger sur la faisabilité des objectifs qu'il affiche". (John Irish, Sophie Louet pour le service français, édité par Yves Clarisse)
La France oeuvre à un nouvel accord sur la Libye-diplomates
information fournie par Reuters 23/05/2018 à 19:30
Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 23/05/2018 à 19:30:10.
Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.
BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).
Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.
Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.
Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.
Mes listes
Une erreur est survenue pendant le chargement de la liste
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer