La Française des Jeux (FDJ): résultats en hausse en 2023, portés par des acquisitions

information fournie par Boursorama avec AFP •15/02/2024 à 12:51

( AFP / ALAIN JOCARD )

La Française des jeux (FDJ) a publié des résultats en hausse en 2023, portés par les rachats de la loterie irlandaise et de l'opérateur de paris ZEturf mais aussi par la bonne dynamique des jeux en ligne.

Le groupe a enregistré un bénéfice net de 425 millions d'euros sur l'année, en hausse de 38% par rapport à 2022, et un chiffre d'affaires de 2,62 milliards d'euros, en hausse de 6,5%, selon un communiqué publié jeudi.

En excluant les rachats du site de paris hippiques et sportifs ZEturf et de la loterie irlandaise, le chiffre d'affaires progresse de 2,8%.

La FDJ a engrangé 21,2 milliards de mises - 20,9 milliards à périmètre constant - contre 20,6 milliards en 2022, ont précisé les dirigeants lors d'une présentation à la presse.

"Notre modèle diversifié nous permet de générer de la croissance, et la croissance externe nous permet de la nourrir dans la durée", a commenté la présidente du groupe Stéphane Pallez, saluant une "très bonne performance".

Après les acquisitions de Premier Lotteries Ireland et de ZEturf en 2023, le groupe va se concentrer en 2024 sur l'acquisition du suèdois Kindred (Unibet), annoncée fin janvier.

"On espère qu'elle se concrétisera d'ici la fin de cette année pour transformer l'entreprise à compter de 2025. La nouvelle entreprise changera d’échelle, sera plus internationale et plus digitale", a détaillé la dirigeante.

Cette OPA, qui sera ouverte du 20 février au 19 novembre, est soumise à l'obtention des autorisations réglementaires, notamment l'Autorité de la concurrence en France.

Le nouvel ensemble, un "champion européen au profil diversifié", pèserait 8 milliards d'euros en produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises des joueurs et leurs gains) et opèrerait "exclusivement sur des marchés régulés", a assuré Mme Pallez, quitte à perdre en Ebitda (excédent brut d'exploitation).

Pour 2024, la FDJ vise une progression "de l'ordre de 5%" du chiffre d'affaires des activités de loterie, paris sportifs et jeux en ligne en France, et "de l'ordre de 8%" au global.

- Année sportive -

L'année 2024 est marquée par de nombreux événements sportifs importants (Coupe d'Afrique des Nations, Euro 2024, Jeux Olympiques de Paris 2024), occasion pour la FDJ de "capitaliser sur l'enrichissement de son offre" même si "le niveau de marge élevé enregistré sur les paris sportifs en 2023 ne semble pas pouvoir être reconduit" en 2024.

En 2023, les paris sportifs et jeux en ligne en concurrence (poker) ont vu leur chiffre d'affaires croître de 10,9%, à 518 millions d'euros.

Du côté de la loterie, dont la FDJ détient le monopole, le chiffre d'affaires a progressé de 1,1% en 2023 à 1,93 milliard d'euros, bénéficiant du succès du nouveau jeu Eurodreams mais pénalisé par le faible nombre de tirages Euromillions à jackpot élevé et la formule revue du jeu Amigo, pour se conformer à une décision du régulateur.

Dans le réseau physique (bars-tabacs, points presse...), principal canal de distribution, le produit net des jeux (PBJ net des prélèvements publics) progresse de 2%. Il bondit de 19% en ligne où la FDJ réalise désormais 13% de son activité.

Sur les 27 millions de clients revendiqués par le groupe, 5 millions jouent en ligne.

Interrogée sur le souhait du régulateur de pouvoir identifier les joueurs en point de vente, Mme Pallez a estimé que le projet prendrait "du temps" et qu'il s'agirait d'une "identification volontaire des joueurs" afin de lutter contre le jeu excessif, sans impact sur l'activité du groupe.

Dans le réseau physique, la FDJ propose également depuis 2020 une activité de paiement de factures qui "se développe de manière dynamique", selon Mme Pallez.

Le groupe proposera un dividende en hausse de 30% à 1,78 euro par action à l'assemblée générale du 25 avril.