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La consolidation des télécoms en Europe reste une perspective lointaine
information fournie par Reuters 28/11/2018 à 10:36

    * L'opération de Deutsche Telekom aux Pays-Bas, motif
d'espoir 
    * Le cas des Pays-Bas pourrait ne pas s'appliquer à d'autres
pays
    * La consolidation jugée nécessaire pour accroître les
revenus 

    par Foo Yun Chee
    BRUXELLES, 28 novembre (Reuters) - Les opérateurs télécoms
et les investisseurs espérant un assouplissement des autorités
européennes en matière de consolidation du secteur ne doivent
pas s'enthousiasmer trop vite après le feu vert donné au rachat
par Deutsche Telekom  DTEGn.DE  des activités de Tele2
 TEL2b.ST  aux Pays-Bas.
    Depuis des années, les opérateurs exhortent la Commission
européenne à tenir compte de tous les paramètres lorsqu'elle
doit examiner des projets de fusions qu'ils jugent nécessaires
pour doper leurs revenus et donc leurs investissements,
notamment dans la perspective du déploiement à venir de la
nouvelle génération de téléphonie mobile 5G.
    Comme le rapportait Reuters dès lundi, l'exécutif européen a
approuvé mardi sans condition l'opération de Deutsche Telekom
aux Pays-Bas en estimant qu'elle n'aurait pas d'impact
significatif sur les prix et la qualité de service pour les
consommateurs néerlandais.  
    Cette décision est perçue comme un signal positif, comme en
témoigne la hausse depuis lundi de l'indice sectoriel européen
des télécoms  .SXKP , mais le marché néerlandais présente des
caractéristiques particulières, ce qui rend difficile une
interprétation générale pour l'ensemble du secteur en Europe.  
    Ce dernier est confronté à un cadre contraignant depuis que
Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence,
a bloqué en 2015 la fusion des activités de Telia  TELIA.ST  et
Telenor  TEL.OL  au Danemark et, un an plus tard, l'OPA de 10,3
milliards de livres (11,65 milliards d'euros) de CK Hutchison
Holdings  0001.HK  sur O2 en Grande-Bretagne. 
    La Commission jugeait alors qu'une réduction de quatre à
trois du nombre d'opérateurs dans un pays entraînerait des
hausses de prix, freinerait le développement des infrastructures
de réseau et nuirait à l'innovation. Pour obtenir le feu vert à
une fusion, les opérateurs ont donc souvent été contraints de
renforcer un concurrent plus petit ou de favoriser l'émergence
d'un nouvel acteur. 
    
    TELE2 MENAÇAIT DE FERMER SES ACTIVITÉS AUX PAYS-BAS
    Une approche plus souple des autorités européennes serait
certainement une bonne nouvelle pour le secteur, dit Ameet
Patel, de Northern Trust Capital Markets.
    "Si (et pour le moment, c'est toujours un si) il y a un
changement en ce qui concerne la position de l'UE sur la
consolidation des opérateurs télécoms, cela ne pourrait pas
arriver à un meilleur moment, au regard des dépenses pour les
fréquences sur la 5G et son déploiement", juge-t-il.
    "Laisser cette consolidation se faire est une manière
évidente d'inciter les opérateurs télécoms à investir
suffisamment pour être en phase avec le basculement du monde
vers la 5G", ajoute-t-il.
    "Le marché cible qui vient immédiatement à l'esprit, c'est
la France. Parmi les autres, on pourrait citer le Royaume-Uni,
la Suisse et l'Espagne."
    Dans une note, Barclays écrit pour sa part que l'Europe
pourrait connaître une vague de fusions et acquisitions après
l'accord entre Deutsche Telekom et Tele2.
    "Cela pourrait amener certains acteurs plus petits sur
plusieurs marchés où il existe quatre opérateurs de téléphonie
mobile à envisager de nouveau une consolidation (Royaume-Uni,
Espagne et Italie). La France est également un marché sur lequel
une consolidation pourrait avoir lieu", pense la banque.
    HSBC estime pour sa part qu'il convient de rester prudent
car l'opération en cours aux Pays-Bas présente des
caractéristiques qu'on ne retrouve pas forcément ailleurs.
    Société Générale invite également à la prudence en relevant
que les arguments avancés par Tele2 concernant ses activités aux
Pays-Bas pourraient ne pas être valables dans d'autres pays. 
    "La menace (de Tele2) de mettre un terme à ses activités
pourrait avoir assoupli la position de l'UE puisque le nombre
d'opérateurs serait inévitablement tombé à trois", écrit la
banque française dans une note.
    "Si cette décision (de l'UE) est liée sans la moindre
équivoque à la non-viabilité des activités néerlandaises de
Tele2, nous doutons que cela puisse avoir un impact sur le long
terme sur les fondamentaux du secteur", poursuit la banque.

 (Avec Julien Ponthus à Londres et Danilo Masoni à Milan
Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand
Boucey)
 

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