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L'Union européenne reste divisée sur l'élargissement du bloc
information fournie par Reuters 18/10/2019 à 16:40

    * La Macédoine du Nord et l'Albanie candidates
    * Opposition de certains Etats membres dont la France
    * Macron veut que l'UE se réforme avant de s'élargir
    * Juncker déplore "une erreur historique"

 (Actualisé avec déclarations de Macron, Juncker et Tusk)
    par Marine Pennetier
    BRUXELLES, 18 octobre (Reuters) - Les dirigeants de l'Union
européenne ne sont pas parvenus à s'entendre, lors du conseil
européen de jeudi et vendredi à Bruxelles, sur la question de
l'élargissement à l'Albanie et la Macédoine du Nord en raison de
la réticence de la France, du Danemark et des Pays-Bas à
accorder leur feu vert dans l'immédiat. 
    Jean-Claude Juncker, le président de la Commission
européenne, a qualifié le refus d'ouvrir des négociations
d'adhésion avec ces deux pays d'"erreur historique".
    Mais pour Emmanuel Macron, l'Union européenne doit d'abord
se réformer pour améliorer son fonctionnement avant d'envisager
accueillir de nouveaux membres.
    "Nous devons garder l'esprit de sérieux et de mesure", a
répliqué le président de la République aux autres dirigeants
critiquant en creux la France pour son blocage. "Plusieurs pays
étaient réticents à ouvrir aujourd'hui les négociations, la
France a fait partie de ces pays (...) tous les progrès demandés
ne sont pas là."
    "Avant tout élargissement effectif, sachons-nous réformer
nous mêmes", a-t-il insisté en dénonçant un processus
"bureaucratique".
    Emmanuel Macron a en outre rapporté que, si la candidature
de la Macédoine du Nord semblait poser moins de problèmes, celle
de l'Albanie suscitait davantage de réticences chez un plus
grand nombre de pays.
    Pour tenter de débloquer la situation, certains Etats
membres avaient suggéré mardi de séparer les deux candidatures
et de donner le feu vert à la Macédoine du Nord, compte tenu de
l'accord qui a mis un terme à sa querelle diplomatique de près
de 30 ans avec la Grèce, et d'attendre pour l'Albanie.
    
    MACRON VEUT ÉVITER UNE FAUTE POLITIQUE "FUNESTE"
    Pour le président français, ouvrir des négociations avec la
seule Macédoine du Nord en écartant l'Albanie aurait cependant
constitué une faute politique "funeste" susceptible d'avoir des
répercussions dans la région des Balkans.
    L'issue des discussions n'est pas une surprise tant les
débats avaient déjà été houleux en début de semaine entre les
ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit, avec les
prises de parole très claires quant à l'opposition de la France
et quelques autres à l'ouverture à ce stade de négociations avec
Tirana et Skopje, candidats respectifs depuis 2014 et 2005.
 
    Contrairement à l'immense majorité des pays du bloc, une
poignée d'Etats membres - la France, les Pays-Bas et le Danemark
- estiment que ni l'UE ni les pays candidats ne sont prêts à cet
élargissement - le premier depuis l'intégration de la Croatie en
2013.
    Signe des divisions persistantes, l'Union européenne avait
déjà été contrainte en juin de différer sa décision, promettant
une réponse "claire" "au plus tard en octobre".
    Face à ce nouveau délai qu'il regrette, le président du
Conseil européen, Donald Tusk, a invité l'Albanie et la
Macédoine du Nord à "ne pas renoncer", assurant qu'elles
n'étaient en rien responsables de cette situation.
    Qualifiant lui aussi d'"erreur historique" le refus d'ouvrir
ces négociations, le président du Conseil italien, Giuseppe
Conte, a annoncé que Rome proposerait de relancer les
discussions sur le sujet dès le mois prochain.
    Les partisans de l'élargissement du bloc à Tirana et Skopje
mettent en avant le risque que ces pays se tournent vers la
Chine et la Russie, une crainte confirmée par le Premier
ministre macédonien Zoran Zaev qui, avant le sommet, a prévenu
que Pékin et Moscou "combleraient le vide" laissé par les
Européens le cas échéant.

 (avec Robin Emmott et Francesco Guarascio, édité par
Jean-Stéphane Brosse et Bertrand Boucey)
 

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