(Modifie le premier paragraphe, ajoute le commentaire de Breton sur son blog, détaille les paragraphes 9-12, 15) par Foo Yun Chee
BRUXELLES, 10 octobre (Reuters) - Les opérateurs européens de télécommunications qui souhaitent que les grandes entreprises technologiques contribuent à financer le déploiement de la 5G et du haut débit devront probablement attendre que la prochaine Commission européenne décide de proposer des règles à cette fin, ont déclaré mardi des personnes au fait du dossier.
Les entreprises de télécommunications estiment que Google
GOOGL.O d'Alphabet, Facebook META.O de Meta, Netflix
NFLX.O , Microsoft MSFT.O et Amazon AMZN.O devraient supporter une partie des coûts de déploiement parce qu'elles représentent une part importante du trafic internet.
Deutsche Telekom DTEGn.DE , Orange ORAN.PA , Telefonica
TEF.MC et Telecom Italia TLIT.MI parlent d'un financement équitable, tandis que Big Tech estime qu'il s'agit d'une taxe sur l'internet.
On s'attendait à ce que le chef de l'industrie de l'UE, Thierry Breton, propose une législation après avoir sollicité les réactions des deux parties cette année sur ce qu'il a déclaré être un déficit d'investissement de 200 milliards d'euros (212,4 milliards de dollars).
Le commissaire français, ancien directeur général de France Télécom et partisan de l'initiative des opérateurs, s'est heurté au refus de certains de ses collègues commissaires et de certains pays de l'UE.
Il est probable que M. Breton définisse l'année prochaine une stratégie sur le sujet, laissant à la prochaine Commission le soin de décider s'il y a lieu de proposer une législation, ont déclaré ces personnes.
Le mandat de cinq ans de l'actuelle Commission s'achève en novembre de l'année prochaine.
Il n'y a pas de décision finale, et une proposition législative sur la question du financement pourrait toujours apparaître dans le programme de travail de la Commission qui sera annoncé le 18 octobre et qui exposera les objectifs à long terme de l'exécutif de l'UE, a déclaré l'une des sources.
Dans un billet de blog publié mardi, M. Breton a suggéré des règles plus larges pour le marché des télécommunications.
"Nous avons annoncé que l'Europe ferait 'tout ce qu'il faut' pour conserver son avantage concurrentiel, et nous sommes à la recherche de recommandations concrètes et ambitieuses sur l'avenir du marché unique", a-t-il écrit.
"En voici une: travailler sur une loi sur les réseaux numériques audacieuse, orientée vers l'avenir et qui change la donne, afin de redéfinir l'ADN de notre réglementation en matière de télécommunications. Pour y parvenir, il faudra de la vision, de l'audace et du temps, mais nous devrions commencer dès maintenant à prendre des mesures concrètes", a déclaré M. Breton.
Selon lui, les réactions des fournisseurs de télécommunications, des radiodiffuseurs, des fournisseurs de services en nuage, des associations professionnelles, des organisations de consommateurs et des Européens soulignent les nombreux obstacles réglementaires à la création d'un marché unique des télécommunications en Europe.
M. Breton fera probablement part de ses inquiétudes concernant les récentes acquisitions de participations dans les télécommunications par des fonds d'investissement souverains et des sociétés de capital-investissement aux ministres européens des télécommunications lors d'une réunion qui se tiendra les 23 et 24 octobre à Leon, en Espagne, a indiqué une autre personne.
Ces inquiétudes sont apparues après que le groupe saoudien STC
7010.SE a récemment acquis une participation de 9,9 % dans Telefonica pour en devenir le plus grand actionnaire, une opération que le gouvernement espagnol examine maintenant de près pour s'assurer que ses intérêts stratégiques sont respectés.
(1 $ = 0,9418 euro)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer