Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

L’ISR, le nouveau visage de la finance ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 28/06/2018 à 09:48

Longtemps considéré comme un marché de niche, l’investissement responsable connaît ainsi une expansion particulièrement importante en France.

Longtemps considéré comme un marché de niche, l’investissement responsable connaît ainsi une expansion particulièrement importante en France.

Les fonds dits d’Investissement Socialement Responsable ou ISR sont de plus en plus nombreux sur le marché. Quelles sont les différentes approches adoptées par les sociétés de gestion ?

Des initiatives de longue date

Une gestion responsable ne se limitant pas à son aspect financier, elle implique l’intégration de facteurs éthiques. Ainsi, les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG), fondements de l’ISR, constituent depuis plusieurs années un motif de sélection des entreprises dans lesquelles investir et une première approche de l’investissement responsable. « En 2007, nous avons développé notre propre système d’analyse et de notation des entreprises sur des critères ESG. Cette méthodologie permet d’identifier les entreprises qui gèrent le mieux les risques extra-financiers ainsi que celles capables de faire du développement durable une opportunité à part entière », explique Sonia Fasolo gérante ISR à la Financière de l’Échiquier.

L’occasion pour la société de rappeler qu’il n’y a rien de nouveau à cela dans son fonctionnement : « Nous sommes concernés par la politique ISR depuis plus de 10 ans mais nous ne l’avons jamais mis en "communication" » ajoute Didier Le Menestrel, Président Fondateur de la maison de gestion.
Un engagement responsable de longue date donc, à l’instar de la société Candriam. « Nous avons compris, il y a plus de 20 ans, que la dimension extra-financière des investissements générait de la valeur dans la durée pour l’investisseur.  Aujourd’hui, 30 milliards d’euros, soit près de 30% des actifs de Candriam sont investis en fonds et mandats ISR » souligne Joséphine Loréal, Directrice Distribution France du groupe.

Autre acteur pionnier dans la responsabilisation de l’investissement, Sycomore AM, dont le slogan « Human is Capital » est assez représentatif de leur implication. La société de gestion a développé son propre système d’analyse « SPICE », n’intégrant pas moins de 80 critères organisés autour de 5 parties prenantes (Suppliers, People, Investors, Clients, Environment). « Nous ambitionnons d’être l’un des leaders de l’investissement socialement responsable avec toujours cet objectif en ligne de mire : donner du sens à nos investissements » commente Stanislas de Bailliencourt, gérant associé du groupe.

De même, la société Ecofi Investissements revendique une gestion engagée mêlant à la fois fonds ISR, fonds solidaires et fonds de partage. Après 30 années au service de la « finance utile », la filiale du Crédit Coopératif et membre de BPCE gère près de 9,7 milliards d’encours.

Une accélération du processus

Si elles ne sont pas nouvelles, ces initiatives ne sont pas anodines, et elles sont même plus que jamais d’actualité dans un contexte de tensions géopolitiques grandissantes.

Parfois envisagé comme une alternative à la gestion d’actifs traditionnelle, l’ISR se veut être utile et populaire. Un point de vue notamment mis en avant par La Banque Postale AM dont l’ISR sous gestion représente 109 Mds d'euros d'encours à fin 2017 et qui se donne pour mission de basculer 100% de ses encours en gestion ISR d’ici à 2020, soit 216 Mds. « Nous sommes convaincus que la finance durable permet aux marchés financiers d'avoir un rôle vertueux dans l'économie et notre appartenance au Groupe La Banque Postale fait de nous les dépositaires d'une responsabilité citoyenne qui nous engage.  Il faut redonner du sens à l’épargne. C’est vital pour construire une épargne de précaution en vue de la retraite », affirme Daniel Roy, Président du directoire de La Banque Postale AM et décrivant ainsi l’ISR comme « un moyen de se réconcilier avec la finance ».

Certaines sociétés ont quant à elles opté pour la création de filiales exclusivement dédiées à l’ISR. C’est le cas de Natixis, dont la filiale Mirova créée en 2014 gère près de 9,3 milliards d’euros d’encours au 31 mars 2018.
Par ailleurs, une autre filiale de Natixis a annoncé il y a quelques jours la création d’un pôle dédié à l’investissement responsable. La société DNCA a ainsi recruté une équipe de gestion dédiée et lancera sa gamme de fonds ISR en septembre. « L’Investissement Responsable est, aujourd’hui, une orientation stratégique majeure pour DNCA Finance » explique Éric Franc, Directeur général de la société.

En octobre dernier a été lancée la « Candriam Academy », première plateforme mondiale d'apprentissage sur l'Investissement Socialement Responsable. « Nous lançons sans cesse de nombreuses initiatives afin de promouvoir les investissements durables. Notre Académie en est un parfait exemple, et démontre notre volonté d’aider à sensibiliser davantage la communauté financière sur ces sujets » précise Naïm Abou-Jaoudé, Président-Directeur général de Candriam.

Un processus de transition qui concerne également la gestion passive. « Aujourd’hui nos gestions indicielles dites responsables comptent au total plus de 3,7 milliards d’euros d’encours sous gestion, nous positionnant parmi les 3 premiers fournisseurs de solutions indicielles sur cette thématique en Europe » indique Isabelle Bourcier, Responsable de la Gestion Quantitative et Indicielle de BNP Paribas Asset Management.

Une approche partagée par le Groupe Amundi qui vient de créer un poste de Directeur de l’investissement Responsable et qui lance son premier ETF socialement responsable. Cette démarche montre leur engagement à offrir aux clients des solutions passives répondant à un besoin d’investissement socialement responsable. « Nous sommes convaincus que le potentiel des investissements socialement responsables est amené à croître dans le futur » prévient Fannie Wurtz, Directeur de la ligne métier ETF, Indiciel et Smart Beta.

Demain, tous responsables ?

Etre un investisseur responsable présage un engagement sur le long terme mais cela implique-t-il forcément de renoncer à la performance ?  A priori non, comme le fait remarquer Olivier de Berranger, Directeur de la gestion d’actifs chez la Financière de l’Échiquier. « Cela n’enlève pas de la performance et cela peut même en ajouter » se réjouit-il.

« Il a été prouvé que les actions menées par les entreprises en faveur des communautés ou de l’environnement ont eu un effet sur leur performance financière » confirme Caroline Flammer, professeur de stratégie et d’innovation à l’Université de Boston, dans une des tribunes régulières de la banque Edmond de Rothschild dédiées à l’investissement responsable.

Longtemps considéré comme un marché de niche, l’investissement responsable connaît ainsi une expansion particulièrement importante en France et fait presque désormais figure de mise aux normes obligatoire pour se maintenir à niveau face à des concurrents qui ont déjà amorcé leur transition.
Certains acteurs de la finance l’ont bien compris, comme Bertille Knuckey, Responsable de la Recherche ESG & Gérante chez Sycomore AM, qui s’est exprimée dans le livre blanc dédié à l’ISR du Cabinet Baussant Conseil : « En matière d’organisation, il est possible que le rôle que j’occupe aujourd’hui n’existe plus dans dix ans, ce qui me convient très bien ! La plupart des professionnels de l’ISR " rêvent " certainement de voir un jour leur rôle disparaître, car si tous les gérants s’ingénient à intégrer des critères ESG et cessent d’investir dans des entreprises qui ne sont pas responsables, un responsable ISR ou ESG n’a plus lieu d’être… Je ne pense toutefois pas que ce soit pour demain car il reste encore beaucoup à faire ».

Cette analyse a été élaborée par H24 Finance pour Boursorama et diffusée par BOURSORAMA le 28/06/2018 à 09:48:13.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.