(AOF) - Hormis le FTSE 100, les marchés européens ont rebondi lors la dernière séance de la semaine, dans un contexte de fortes tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Israël et l’Iran sont rentrés dans leur huitième jour de guerre. Après trois séances consécutives dans le rouge, le CAC 40 a gagné 0,48% à 7589,66 points. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice parisien a perdu 1,2%. L’Eurostoxx 50 a progressé de 0,59% à 5227,78 points. Aux Etats-Unis, les indices américains évoluent en ordre dispersé. Vers 17h45, le Dow Jones avance de 0,36%.
Ce vendredi, les investisseurs ont été rassurés par la déclaration de Donald Trump sur le conflit actuel entre Israël et l'Iran. Le président américain s'est donné jusqu'à 15 jours pour décider d'une éventuelle intervention militaire américaine contre l'Iran, alors que beaucoup en redoutaient une plus rapide.
La secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que "le président Trump pensait qu'il existait une chance substantielle que des négociations aient lieu ou non avec l'Iran dans un avenir proche".
"Les commentaires ambivalents de Trump entretiennent l'incertitude quant à la participation des États-Unis aux frappes contre l'Iran, ce qui pourrait encore durer deux semaines d'après la Maison Blanche. L'implication directe des Etats-Unis créerait un risque d'expansion du conflit. Avec le scénario de perturbation du détroit d'Ormuz, c'est le scénario que nous craignons depuis ce week-end. Il pourrait pousser le pétrole bien au-delà des 80 dollars le baril et commencer à impacter significativement les perspectives globales", souligne Xavier Chapard, stratégiste chez LBP AM.
L'armée israélienne a indiqué ce vendredi avoir bombardé des dizaines de cibles à Téhéran dans la nuit.
Dans ce contexte, plusieurs banques centrales ont rendu leur décision de politique monétaire cette semaine. Mercredi soir, la Fed a, comme prévu, maintenu sa politique monétaire inchangée les maintenant dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. "Cette décision confirme la position attentiste de la Fed face au contexte économique incertain, après trois baisses de taux en 2024 pour un total de 1%", a fait savoir Milleis Banque Privée.
"Une fois de plus, le mot clé de la réunion a été 'incertitude'. La Fed est prise en étau entre les deux objectifs de son mandat, qui devraient aller dans des directions opposées. En effet, la Fed a révisé à la baisse ses prévisions de croissance et à la hausse ses prévisions d'inflation", signale Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN Amro Investment Solutions.
La Fed table sur deux baisses de taux cette année. Selon Pimco, la révision de ses prévisions économiques dévoile une conjoncture plus incertaine.
De son côté, la Banque d'Angleterre a, comme anticipé, laissé inchangé son principal taux directeur à 4,25%, après l'avoir abaissé d'un quart de point lors de sa dernière réunion en mai.
Côté valeurs, Eutelsat a caracolé en tête du marché SRD après l'annonce de son projet d'augmentation de capital de 1,35 milliard d'euros, qui verra l'État redevenir son premier actionnaire.
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