(AOF) - RBC a modifié sa recommandation sur le titre Kering à Neutre, abaissant son objectif de cours de 310 à 290 euros. "L'environnement du luxe ralentit progressivement, ce qui devrait avoir un impact majeur sur Gucci, étant donné que l'entreprise est actuellement à cheval entre un mix de produits anciens et nouveaux, dans la mesure où elle évolue vers une nouvelle conception esthétique. Le délai de redressement potentiel continue de s'allonger. Selon nos estimations Gucci ne retrouvera pas une croissance de ses revenus avant le second semestre 2025", estime la banque canadienne.
"Et malgré la faible performance du cours de l'action Kering depuis le début de l'année (-36 %), la banque note une forte corrélation entre les révisions des bénéfices pour l'exercice 2025 et la performance de l'action", ajoute RBC pour justifier sa décision.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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