
Luca de Meo à Paris, le 9 septembre 2025. ( AFP / THOMAS SAMSON )
"La situation actuelle (...) renforce notre détermination à agir sans délai", a déclaré mardi l'Italien Luca de Meo, lors de l'assemblée générale des actionnaires de Kering qui doit valider sa nomination en tant que nouveau directeur général du groupe.
"Cela exigera des choix clairs et forts", a-t-il souligné. "Nous devrons continuer à nous désendetter et, là où cela s'impose, rationaliser, réorganiser et repositionner certaines de nos marques", a-t-il ajouté.
"Évidemment, ce n'est pas aujourd'hui le moment de détailler notre futur plan stratégique que je construirai avec les équipes en vue d'une présentation au printemps 2026", a indiqué Luca de Meo, qui prendra ses fonctions le 15 septembre.
Le futur directeur général a reconnu que "ces décisions ne seront pas toujours faciles". "Mais nous les prendrons avec lucidité, exigence et le sens des responsabilités qui incombent à notre rôle de dirigeants, garants d'un héritage précieux et d'un avenir que nous devons continuer à développer", a-t-il relevé.
"Nous serons rapides, efficaces et décisifs. Nous allons consolider les fondations de la maison et bâtir un groupe de luxe encore plus intégré, plus agile et animé d'un esprit de conquête renforcé", a-t-il dit. "Cela impliquera sans doute des efforts de la part de tous, du management des collaborateurs, de nos partenaires, de nos fournisseurs et aussi un peu de confiance de votre part, les actionnaires", a-t-il estimé.
Quelques minutes plus tôt, François-Henri Pinault, qui gardera la présidence de Kering, avait décrit Luca de Meo comme "un stratège, un bâtisseur et un homme qui comprend les marques".
"C'est quelqu'un de très attentif à l'importance de la création et qui comprend parfaitement ce que représente une maison ou ce que représente un style ou encore un patrimoine", a-t-il expliqué, se déclarant "convaincu qu'il saura développer" ce que le groupe a "construit".
Le dirigeant italien de 58 ans va devoir redresser Kering, qui a annoncé en juillet une chute de 46% de son bénéfice net au premier semestre, à 474 millions d'euros, et un plongeon de 16% de son chiffre d'affaires, à 7,6 milliards d'euros.
"J'ai bien conscience que sur les deux dernières années, nous avons rencontré des difficultés importantes, mais tout est mis en œuvre aujourd'hui pour pouvoir rebondir", a jugé François-Henri Pinault lors de la séance des questions des actionnaires.
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