Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Kering, fin du luxe intemporel et retour aux fondamentaux pour Gucci
information fournie par Investir 11/03/2025 à 09:00

Kering (Crédit:  / Adobe Stock)

Kering (Crédit: / Adobe Stock)

Sans surprise, compte tenu du pilotage de ses prévisions, Kering a fait part de résultats 2024 très dégradés, surtout pour Gucci, la marque qui a assuré 44% de son chiffre d'affaires et plus de 60% de ses profits opérationnels. Les facturations du groupe ont diminué de 12%, mais de 23% pour la griffe italienne. Le bénéfice opérationnel a été presque divisé par deux, à 2,55 milliards d'euros, conformément aux dernières estimations. La marge de Kering a chuté de presque 10 points, à 14,9%, celle de Gucci tombant de 33% à 21%.

Si le groupe a économisé 400 millions sur ses dépenses d'exploitation, il a continué d'investir. Le budget marketing, notamment, «est resté globalement stable», a expliqué Jean-Marc Duplaix, directeur général adjoint. François-Henri Pinault, le PDG, a martelé en conférence de presse ne pas vouloir «sacrifier la stratégie de long terme au court terme».

Le chiffre d'affaires ayant fondu de 24% en Asie-Pacifique (la Chine surtout), de 11% en Amérique du Nord et de 9% en Europe de l'Ouest, il s'est produit un effet ciseau sur la rentabilité. «Nous sommes très forts sur les segments aspirationnels, qui souffrent plus que le luxe sophistiqué quand l'environnement économique est plus difficile», a souligné le PDG.

Le virage vers un luxe très haut de gamme et intemporel, comme celui d'Hermès, semble avoir été trop radical pour Gucci, qui a remercié, le 6 février, son directeur artistique, Sabato de Sarno (arrivé début 2023), afin de «reconnecter la marque avec ses fondamentaux», la mode et la créativité.

Le dividende chute à 6 €

La Bourse a cependant réservé un bon accueil à la publication, la hausse ayant été amplifiée par les rachats des vendeurs à découvert, avant que les craintes sur l'instauration de droits de douane sur les produits importés aux Etats-Unis d'Europe n'interrompe la tendance haussière. Le marché avait alors apprécié la baisse d'activité un peu moins forte aux Etats-Unis et en Chine au quatrième trimestre par rapport au troisième, sans sanctionner le fait que rien n'ait filtré sur la succession de Sabato de Sarno ni sur les objectifs pour 2025.

«Nous sommes raisonnablement prudents pour le chiffre d'affaires», a déclaré Jean-Marc Duplaix, tablant sur «une stabilisation» au fil de l'année. «Le premier trimestre s'annonce sous des auspices comparables au quatrième trimestre 2024 [soit - 12% pour Kering, - 24% pour Gucci]. La Chine reste un marché difficile». Signe de prudence, le dividende est ramené de 14 € à 6 €.

Nous conseillons de conserver le titre. L'année 2024 devrait marquer un point bas pour l'activité et les bénéfices, mais la Chine reste un frein et le changement à la création chez Gucci devrait engendrer un certain attentisme.

Retrouvez cet article sur INVESTIR

Valeurs associées

184,7200 EUR Euronext Paris +3,58%

Cette analyse a été élaborée par Investir et diffusée par BOURSORAMA le 11/03/2025 à 09:00:14.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.