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Kering déçoit : ses ventes reculent au troisième trimestre 2023
information fournie par AOF 25/10/2023 à 08:13

(AOF) - Le chiffre d’affaires de Kering au troisième trimestre 2023 atteint 4,5 milliards d’euros, en baisse de 13% en données publiées et de 9% en comparable, compte tenu d’un effet de change négatif de -6% et d’un effet de périmètre de +2% lié à l’acquisition de Maui Jim. Au cours des neuf premiers mois de l'année 2023, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 14,6 milliards d’euros. Sur ce trimestre, la marque Gucci a réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros (soit un recul de 14% en données publiées et de 7% en comparable).

En outre, le chiffre d'affaires d'Yves Saint Laurent au troisième trimestre 2023 s'élève à 768 millions d'euros, en baisse de 16% en données publiées et de 12% en comparable, avec des écarts importants selon les régions.

Au troisième trimestre 2023, le chiffre d'affaires de Bottega Veneta atteint 381 millions d'euros (soit un repli de 13% en données publiées et de 7% en comparable).

En revanche, le chiffre d'affaires de Kering Eyewear au troisième trimestre 2023 atteint 331 millions d'euros, en croissance de +34% en données publiées grâce à la contribution de Maui Jim et de +2% en comparable. Cette croissance est principalement portée par les ventes de montures optiques, après un premier semestre très dynamique pour les ventes de lunettes de soleil.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe de luxe né en 1963 propriétaire des marques Bottega Veneta, Gucci et Yves-Saint-Laurent ;

- Chiffre d'affaires de 20,4 Mds€ réalisé à 33 % en Asie-Pacifique, 6 % au Japon, 27 % en Amérique du nord et 27 % en Europe ;

- Modèle d'affaires de « pure player » du luxe, fondé sur une croissance supérieure à celle des marchés, sur l’autonomie créative des Maisons, la mutualisation des fonction supports et les expertises transverses et la transformation digitale au service de la distribution et des clients ;

- Capital contrôlé à 41,74 % (58,44 % des droits de vote) par le holding Artemis de la famille fondatrice, François-Henri Pinault étant président-directeur général du conseil d’administration de 13 membres et Jean-François Palus directeur général délégué ;

- Bilan sain : 14,8 Mds€ de capitaux propres, 4,1 Mds€ de disponibilités et dette nette de 2,3 Mds€.

Enjeux

- Stratégie de croissance « Empowering imagination » visant à accroître la qualité des produits et l’assise des marques et à maîtriser les distributions, via le e-commerce et la poursuite du maillage de magasins, avec un focus sur trois activités :

- YSL : doublement du chiffre d’affaires et marge opérationnelle de + 33 % avant 2030,

- Gucci : revenus de 35 Mds€ et marge opérationnelle de + 41 %,

- Lunetterie : revenus de 2 mds€ et marge opérationnelle de + 15 % ;

- Stratégie d’innovation sur 3 piliers :

- investissement dans les sociétés aux modèles d’affaires innovants, laboratoires MIL pour les alternatives durables dans la joaillerie et le textile, recours à la blockchain pour contrer la contrefaçon… ;

- robustesse des infrastructures logistiques au service de l’expérience client : application Luce sur la disponibilité des produits, offre virtuelle fondée sur les data…,

- croissance de l'e-commerce (15 % des ventes en 2022) ;

- Stratégie environnementale 2025 « Care for the planet », reportée dans un compte de résultat environnemental :

- réduire de 50 % les émissions de CO2 du groupe,

- travailler sur les impacts environnementaux de la chaîne d’approvisionnement (émissions de CO2, consommation d’eau, pollution de l’air et de l’eau, production des déchets et utilisation des sols),

- créer un « Index de développement durable des fournisseurs » et élever la traçabilité de bien-être animal et d’utilisation des produits chimiques,

- promouvoir le « design durable »,

- créer un Materials Innovation Lab (MIL) dédié aux Montres et à la Joaillerie après celui des tissus et textile,

- compléter la compensation des émissions de CO2) pour la biodiversité et le nouveau fonds climat pour la nature ;

- Lunetterie dopée par la croissance externe (1,1 Md€ de vente avec Lindberg Paui Jim…).

Défis

- Forte dépendance à Gucci, 1er contributeur aux revenus et aux bénéfices, d’où l’inquiétude des investisseurs sur le recul des ventes accusé 4 ème trimestre 2022 en Chine et en Amérique du nord ;

- Retombées des réorganisations dans les réseaux de distribution, des investissements industriels réalisés en 2022 (5,3 % des ventes) et de la nouvelle division beauté, en charge de la cosmétique des marques, hors de celles de Gucci et YSL gérées par Coty et L’Oréal ;

- Accueil du public au relèvement des prix de vente ;

- Après une avancée de 15 % des revenus, vers une « croissance profitable et une forte rentabilité des capitaux employés ;

- Dividende 2022 de 14 €, après acompte de 4,5 €.

En savoir plus sur le secteur de la distribution spécialisée

Les inquiétudes subsistent

D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.

Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.

Valeurs associées

Euronext Paris -1.68%

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