La banque privée suisse Julius Baer aurait exploré la possibilité d’acquérir son rival EFG International, selon des informations de Bloomberg et Reuters, mais les discussions entre les deux sociétés auraient récemment été interrompues.
Cette potentielle acquisition s’inscrit dans un contexte tendu pour Julius Baer, à la recherche d’un nouveau directeur général depuis le départ de Philipp Rickenbacher en février. Celui-ci a démissionné en raison de l’exposition de Julius Baer à Signa, empire immobilier en faillite, qui a entraîné des pertes de crédit de 586 millions de francs suisses. Dans le cadre des négociations, Julius Baer envisagerait de nommer Giorgio Pradelli, président directeur général d’EFG, comme dirigeant potentiel de l’entité issue de la fusion.
Interrogés, les portes-paroles des deux banques ont refusé de commenter.
« Une transaction serait judicieuse au juste prix pour Julius Baer, car il existe des synergies évidentes entre Julius Baer et EFG, dont les activités sont très similaires. La création de valeur serait presque exclusivement liée aux économies de coûts. Nous ne voyons pas beaucoup de possibilités de synergies au niveau des revenus » , commente Johann Scholtz, analyste actions pour Morningstar.
EFG et Julius Baer sont cotées en Bourse et respectivement valorisées à 3,8 milliards de francs suisses et 11,5 milliards de francs suisses. Un accord entre les deux banques créerait une entité avec plus de 500 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion, devenant ainsi le deuxième plus important gestionnaire d’actifs suisse après UBS.
Avec Reuters
Maureen Songne
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