
( AFP / FILIPPO MONTEFORTE )
La troisième banque italienne, Banco BPM, a une nouvelle fois rejeté mardi l'offre publique d'échange d'actions (OPE) lancée contre elle par la deuxième groupe bancaire de la péninsule, UniCredit, contestant ses chiffres.
UniCredit avait affirmé vendredi que son offre, 6,657 euros par action, représentait une hausse de 14,8% par rapport au cours de clôture de BPM le 6 novembre, avant que ce dernier ne lance une offre publique d'achat (OPA) sur le groupe italien de gestion d'actifs Anima.
Le prix offert par Unicredit représente une prime de seulement 3,9%, a assuré BPM dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de son conseil d'administration.
Et le prix proposé par UniCredit est de 14,2% inférieur au prix de l'action BPM à la clôture de la Bourse de Milan lundi, assure la troisième banque italienne.
Son conseil d'administration a demandé au gendarme boursier italien, la Consob, de prendre des mesures afin de "protéger toutes les parties prenantes (de BPM, ndlr) et du marché".
Ce communiqué constitue la réponse de Banco BPM à UniCredit qui avait déposé officiellement vendredi soir son OPE auprès de la Consob.
"L'opération proposée par UniCredit ne reconnaît pas une prime en faveur de nos actionnaires", a commenté le directeur général de BPM Giuseppe Castagna, cité dans le communiqué.
"On ne comprend pas par ailleurs la raison pour laquelle le prix de l'action (BPM, ndlr) ne devrait pas prendre en compte les opérations extraordinaires lancées par la banque, à partir de l'OPA sur Anima", a ajouté M. Castagna.
"Le fait que Banco BPM soit aussi fortement enraciné dans le nord de l'Italie, une des régions les plus dynamiques et industrialisées d'Europe, nous met à l'abri des incertitudes dues à la présence d'UniCredit dans des pays comme l'Allemagne, certaines nations de l'Europe de l'Est et surtout la Russie", a souligné le patron de BPM.
La Banque centrale européenne a demandé à UniCredit de réduire davantage sa présence en Russie.
Et en Allemagne, UniCredit a acquis 9% de Commerzbank il y plus de deux mois avant de monter à 21% du capital, alimentant des spéculations sur une reprise complète de sa rivale allemande.
Mais ce projet s'est heurté à l'opposition du gouvernement allemand ainsi qu'à une levée de boucliers des syndicats du secteur bancaire.
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