par Jeffrey Dastin et Elizabeth Howcroft
Dirigeants du monde entier sont réunis mardi à Paris pour une session plénière dans le cadre de la seconde et ultime journée du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle (IA), alors que plane un doute sur la volonté des Etats-Unis de signer une déclaration prônant une IA durable.
Les entrepreneurs participent eux à un "Business Day", à Station F, lors duquel il est attendu que le directeur général d'OpenAI, Sam Altman, prononce un discours.
Quelques heures après qu'Emmanuel Macron a déclaré que la France était "définitivement dans la course" à l'IA et exprimé également la volonté de l'Europe d'"accélérer" dans le domaine, une session plénière va rassembler dans la journée au Grand Palais les représentants de près d'une centaine de pays.
Ces pays, parmi lesquels la Chine, l'Inde et les Etats-Unis - dont la délégation est menée par le vice-président J.D. Vance -, vont tenter de déterminer si un cadre commun peut être trouvé alors que divergent leurs intérêts nationaux.
Un point de divergence a été mis en relief lundi soir par Emmanuel Macron. Le président français a déclaré que la France n'adopterait pas l'approche 'drill baby drill' vantée par son homologue américain Donald Trump à propos des forages pétroliers, mais opterait plutôt pour un 'plug ("branche") baby plug' - recourir à l'énergie verte pour répondre aux énormes besoins de l'IA en la matière.
Il semble toutefois que l'heure ne soit pas à une régulation renforcée de l'IA. Donald Trump a abrogé des garde-fous mis en place par son prédécesseur à la Maison blanche, Joe Biden, et l'Europe en a pris note.
La présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, doit présenter mardi une nouvelle stratégie pour l'IA dans l'UE qui sera "une occasion formidable pour l'Europe d'accélérer, de simplifier notre réglementation, de renforcer et approfondir le marché unique, et d'investir également dans nos capacités de calcul", a déclaré Emmanuel Macron.
Au cours d'un dîner organisé lundi, le chancelier allemand Olaf Scholz a exhorté "les entreprises européennes à joindre leurs forces" dans un effort commun pour une IA "made in Europe", selon des commentaires préparés en avance que Reuters a pu consulter.
Un doute subsiste sur la volonté des Etats-Unis et d'autres pays d'approuver un projet de déclaration, transmis le 30 janvier, qui appelle à une "approche inclusive" dans l'IA basée notamment sur les droits humains et qui soutiendrait les pays en développement.
Il est formulé dans le texte, consulté par Reuters, des priorités telles qu'"éviter la concentration du marché" et "rendre l'IA durable pour les individus et la planète".
Reste que la venue de J.D. Vance, qui effectue son premier déplacement international en tant que vice-président américain, pourrait modifier la donne, alors que le site d'information conservateur Breitbart News a rapporté qu'il profiterait de l'occasion pour discuter de la guerre en Ukraine, entre autres.
(version française Jean Terzian, édité par Blandine Hénault)
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