Le poids lourd des logiciels et des puces, notamment dédiées à l'intelligence artificielle (IA) se positionne comme l'un des principaux bénéficiaires de la frénésie actuelle d'investissements des géants technologiques. Plus que ses résultats, le marché applaudit ses perspectives ambitieuses.
Le deuxième fabricant de puces d'intelligence artificielle (IA) en termes de chiffre d'affaires, derrière Nvidia, ne cesse de ravir Wall Street. Déjà en hausse de près de 70% en 2024 avant la publication trimestrielle, le titre Broadcom flambe encore de plus de 20% vendredi, en réaction à celle-ci. Ce faisant, le groupe basé à San José (Californie) rejoint désormis le prestigieux club des sociétés valorisées plus de 1.000 milliards de dollar.
Une flambée liée au profil technologique du groupe, qui apparaît comme l'un des principaux bénéficiaires de la frénésie des investissements en matière d'intelligence artificielle (IA), en particulier de la part des «hyperscalers», ces fournisseurs d'infrastructures cloud opérant des centres de données que sont Amazon, Microsoft ou Google. Sur ce marché spécifique, le directeur général, Hock Tan, a indiqué, en marge des résultats, avoir gagné deux nouveaux clients importants au cours du dernier trimestre. Il a, par ailleurs, prédit une poursuite de la flambée de la demande pour les puces d'IA (personnalisées et notamment destinées à l'entraînement et à l'inférence des larges modèles de langage) conçus par son groupe. Broadcom avait annoncé vouloir tirer plus de 10 milliards de revenus de celles-ci cette année, et ses ventes ont finalement atteint 12,2 milliards sur l'ensemble de son exercice fiscal, clos le 3 novembre, en hausse de 220% sur un an. Et Hock Tan a prévenu que ces facturations bondiront encore de 65% sur son premier trimestre fiscal. Le groupe s'attend, en outre, à ce que son marché adressable, sur les composants d'IA conçus pour les centres de données, atteigne 90 milliards d'ici 2027.
Sur les trois mois bouclés le 3 novembre, Broadcom a dégagé 14,05 milliards de revenus, pour un bénéfice net par action de 1,42 dollars, des chiffres peu ou prou en ligne avec les attentes du marché (14,1 milliards et 1,39 dollar). Le chiffre d'affaires de sa division semi-conducteurs a atteint 8,2 milliards, en hausse de 12%, quand le pôle logiciels a vu ses revenus être multipliés par trois, à 5,82 milliards, en raison de l'acquisition de VMWare, le spécialiste de la virtualisation d'architecture informatique, repris en novembre 2023 pour 69 milliards.
Alors que Bloomberg a récemment rapporté qu'Apple souhaitait remplacer des composants développés par Broadcom par des puces conçues en interne, Hock Tan a rassuré les investisseurs sur la relation entre son groupe et le fabricant d'iPhone, soulignant que les deux restent «très engagés sur des feuilles de route pluriannuelles pour diverses technologies». La société a, enfin, annoncé porter son dividende trimestriel à 59 cents, contre 51 précédemment. «Le dividende cible de 2,36 dollars par action constitue un record, et représente la quatorzième augmentation consécutive des dividendes depuis que nous avons commencé à en verser, en 2011», se félicite la directrice financière Kirsten Spears.
Le titre ne se paie pas si cher, environ 30 fois les bénéfices sur les 12 prochains mois, au vu des promesses affichées par Broadcom, qui apparaît de plus en plus comme l'un des principaux gagnants de la demande en puces d'IA.
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