Le géant bancaire britannique HSBC a vu son bénéfice net fondre au cours du premier semestre, plombé notamment par ses coûts de restructuration, mais dit être "bien placé" pour faire face aux effets des droits de douane américains.

( AFP / NIKLAS HALLE'N )
Son bénéfice net part du groupe a fondu de près d'un tiers, à 11,5 milliards de dollars sur la période, plombé aussi par la dépréciation de la valeur de ses parts dans une banque chinoise, diluée suite à une injection de capitaux publics.
HSBC, dont le siège est à Londres mais qui génère la majorité de ses revenus en Asie, a engagé en octobre une refonte de la structure internationale pour la "simplifier", mais aussi séparer ses marchés "orientaux" et "occidentaux".
Le groupe veut se concentrer sur les marchés "qui ont un avantage concurrentiel clair et les plus grandes opportunités de croissance", en se recentrant notamment sur l'Asie, et réaliser 1,5 milliard de dollars d'économies annuelles d'ici 2027.
Après ces résultats, obtenus en "période d'incertitude", il "est d'autant plus important de simplifier l’organisation et de rendre (l'entreprise) plus agile pour une croissance future", a assuré le directeur général Georges Elhedery dans une conférence de presse en ligne.
Le secteur bancaire est notamment confronté à une forte volatilité sur les marchés alimentée par l'incertitude liée à la guerre commerciale initiée par le président américain Donald Trump.
HSBC a aussi inscrit dans ses comptes au premier semestre une charge pour dépréciation d'actifs de 2,1 milliards de dollars, liée à sa participation dans la banque chinoise BoCom (Bank of Communications).
La banque britannique, actionnaire de BoCom aux côtés du gouvernement chinois, avait déjà passé une dépréciation de 3 milliards de dollars en 2023 liée à cette participation en raison des difficultés du marché immobilier en Chine.
"Au premier semestre, nous avons continué de mettre en oeuvre notre stratégie avec discipline", a assuré M. Elhedery, cité dans le communiqué de presse du groupe.
HSBC "fait des progrès pour devenir une organisation (...) plus agile" et se trouve "bien positionnée pour gérer les changements et les incertitudes prévalents au sein de l'environnement mondial dans lequel nous opérons, notamment en ce qui concerne les droits de douane", a-t-il ajouté.
La banque a vu son chiffre d'affaires reculer de quelque 9% à 34,1 milliards de dollars au premier semestre, tandis que ses dépenses d'exploitation ont augmenté de 4%, ce qu'elle attribue en partie à sa restructuration.
Malgré l'annonce d'un programme de rachat d'actions de 3 milliards de dollars et le maintien du dividende semestriel, le groupe reculait d'environ 2,5% à la Bourse de Londres vers 11H30 GMT.
Le repositionnement du groupe "n'est pas une tâche aisée compte tenu de sa taille et de son envergure", note Russ Mould, analyste chez AJ Bell, ajoutant que "ses régions prioritaires sont également confrontées à des défis, comme la faiblesse du marché immobilier à Hong Kong et en Chine continentale".
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