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GESTION-Octobre pourrait être compliqué pour les actions-Invesco
information fournie par Reuters 01/10/2019 à 12:03

    PARIS, 1er octobre (Reuters) - Si la saisonnalité des
marchés d'actions est respectée, le mois d'octobre pourrait être
assez désagréable pour les investisseurs, dit-on chez Invesco
Asset Management.
    "En octobre, il pleut, il fait nuit plus tôt et,
traditionnellement, c'est l'un des pires mois de l'année sur les
marchés", a déclaré mardi Bernard Aybran, directeur de la
multigestion pour la société, lors d'un point de presse à Paris.
    Cette année a peu de chances de déroger à la règle avec un
environnement compliqué qui invite à la prudence sur les actifs
risqués en attendant un possible "rally" de fin d'année,
notamment sur les actions européennes, susceptibles de
bénéficier du nouveau soutien quantitatif mis en place par la
Banque centrale européenne (BCE), explique-t-il.
    Dans ce contexte, Invesco conserve une exposition neutre sur
les actions et privilégie, sur les marchés obligataires, les
actifs offrant encore un rendement, comme les obligations
privées classées en catégorie spéculative ("high yield") et la
dette émergente.
    Du côté de la conjoncture, la société de gestion ne prévoit
aucune récession pour les prochains trimestres dans les grandes
économies mondiales mais note le ralentissement du secteur
manufacturier dans plusieurs régions, reflété par les enquêtes
réalisées auprès des directeurs d'achat (PMI).  
    L'un des cycles économiques les plus longs de l'histoire
finira cependant bien par mourir, une escalade significative
dans les tensions commerciales pouvant à terme déclencher une
récession dans certaines grandes économies, prévient Bernard
Aybran.
    "La croissance mondiale est attendue à 2,6% cette année et
2,5% l'an prochain, ce dernier chiffre étant généralement
considéré comme un point d'inflexion pour les bénéfices des
sociétés européennes", souligne-t-il.
    Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'inversion de la courbe
des taux américaine a toujours été suivie, à plus ou moins
longue échéance, d'une récession, rappelle-t-on chez Invesco en
notant que les rendements des emprunts d'Etat à deux ans sont
devenus supérieurs aux rendements à 10 ans à quelques reprises
cette année.
    "Il s'agit cependant d'un indicateur très avancé puisque la
récession survient historiquement 18 mois après en moyenne et il
faut souligner que l'inversion de la courbe des taux américains
n'a pas été dans le passé un bon indicateur de récession hors
des Etats-Unis", tempère Bernard Aybran.  
    Pour l'instant, selon Invesco, le contexte économique
demeure équilibré avec des banques centrales toujours
accommodantes, des taux appelés à rester durablement bas et des
bénéfices qui continuent de progresser.
    Sur ce dernier point, il faut cependant distinguer les
bénéfices après impôt des sociétés, qui ne cessent de progresser
sur la plupart des grand marchés, notamment aux Etats-Unis, des
marges bénéficiaires des entreprises, qui sont sous pression
depuis 2013, souligne Bernard Aybran.
    Quant à la politique de taux bas, elle présente plusieurs
facettes, favorisant un endettement qui ne cesse d'augmenter
tout en allégeant le service de la dette, fait-il valoir. 
    Elle contribue aussi à gonfler le prix de certains actifs,
notamment l'immobilier, et affecte l'économie réelle en pesant
par exemple sur les retraites, ajoute-t-il.
    

 (Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)
 

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