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GESTION-Inocap garde le cap malgré les défis de la gestion indépendante
information fournie par Reuters 17/10/2018 à 10:19

    * Plus de 40% des SGP indépendantes sous les €150 mlns
d'encours
    * Le seuil de flottaison à €500 millions, selon Inocap
    * Un objectif d'un milliard d'euros à trois-cinq ans 

    par Marc Joanny
    PARIS, 17 octobre (Reuters) - Le mouvement de consolidation
en cours de l'industrie de la gestion française souligne que la
voie est de plus en plus étroite pour les sociétés de gestion
entrepreneuriales, constate Olivier Bourdelas, président et l'un
des associés fondateurs de la société de gestion Inocap, qui
vise un milliard d'encours d'ici trois à cinq ans pour rester
indépendante. 
    "Il y une barrière à l'entrée de plus en plus forte, la
porte se ferme progressivement et tous les mouvements de rachats
organisés sur des sociétés de gestion historiques donnent un
mauvais son de cloche", pour les sociétés de gestion
indépendantes, a-t-il dit lors d'une présentation à la presse. 
    Plusieurs opérations de consolidation sont intervenues au
cours des derniers mois avec le rachat de 40% de la Financière
de l'Echiquier par le groupe Primonial contrôlé majoritairement
par le fonds d'investissement Bridgepoint  ,
l'adossement de Mandarine Gestion au Crédit Mutuel Arkéa en
décembre   ou encore l'annonce de discussions le mois
dernier en vue d'une prise de contrôle de Sycomore Asset
Management par Generali.  
    Carmignac Gestion, dont le fondateur Edouard Carmignac a
récemment pris du champ, fait l'objet de rumeurs récurrentes de
cession.  
    Ce nouveau mouvement de consolidation fait suite à celui qui
avait suivi la crise financière de 2008-2009 et qui s'était
notamment traduit par l'acquisition par la Banque Postale de 75%
du capital de Tocqueville Finance, désormais détenue depuis le
mois de juin à 97% par la filiale de gestion de l'établissement
bancaire, LBPAM. Richelieu Finance avait de son côté été racheté
par le groupe bancaire belge KBC. 
    "Sur les dix principaux acteurs de l'ouverture de
l'architecture d'il y a quinze ou vingt ans, la plupart se sont
adossés", relève Olivier Bourdelas en référence aux sociétés de
gestion indépendantes qui se sont développées en tirant partie
de l'ouverture des institutions financières traditionnelles à la
commercialisation d'autres fonds collectifs que les leurs. 
    Prié de dire si Inocap réfléchit à un adossement, il a
répondu : "Non, pour réfléchir, il faut avoir des touches et
nous n'en avons pas eues."
    "Si nous étions sollicités, ce serait du terrorisme
professionnel de ne pas étudier la proposition", précise le
président d'Inocap dont les actifs sous gestion sont de l'ordre
de 600 millions d'euros et qui compte 21 collaborateurs, pour la
plupart intéressés au capital de l'entreprise. 
    Il estime que les consolidateurs potentiels de l'industrie -
groupes bancaires et d'assurances, fonds d'investissement
français ou étrangers - sont plus susceptibles de se concentrer
sur des acteurs de taille plus importante qu'Inocap, évoquant
les noms de sociétés de gestion comme la Financière Arbevel http://www.arbevel.com/fr/nous-connaitre/chiffres-cles,
 Talence Gestion http://www.talencegestion.fr/qui-sommes-nous ou
Amplegest https://www.amplegest.com/la-societe.
    
    "SEUIL DE FLOTTAISON"
    Au vu des contraintes croissantes en termes réglementaires
en matière de référencement par les plateformes de distribution
et en investissement dans la numérisation des process, Olivier
Bourdelas estime que le seuil de flottaison pour qu'une société
de gestion indépendante conserve un modèle de croissance
dynamique est d'au moins 500 millions d'euros. 
    Selon les dernières données publiées par l'Association
française de gestion https://www.afg.asso.fr/wp-content/uploads/2018/10/Caract%C3%A9risation-statistique-%C3%A0-fin-2017_8%C3%A8me-%C3%A9dition_2018_10.pdf,
 plus de 40% des 370 sociétés de gestion entrepreneuriales
françaises affichent des encours inférieurs à 150 millions
d'euros. 
    Sur les 175 sociétés de gestion filiales de banques, de
sociétés d'assurance, de mutuelles ou de caisses de prévoyance,
plus du tiers affichent des encours inférieurs à 500 millions
d'euros.
    "Pour rester indépendant et continuer à être référencé par
les distributeurs, la porte de sortie c'est la croissance de la
taille de société et notre plan à trois-cinq ans est d'avoir un
milliard d'euros de gestion parce qu'en dessous, ce sera
compliqué", a dit Olivier Bourdelas, en rappelant que la société
créée en 2007 sur le marché de niche des FCPI s'est ensuite
déployée dans la gestion collective et la gestion privée. 
    Sa gamme de fonds Quadrige, dont trois des quatre fonds sont
spécialisés sur les petites et moyennes valeurs françaises et
européennes avec un positionnement sur des leaders mondiaux
innovant sur des activités de niche à forte valeur ajoutée, a
souffert des déboires de cette classe d'actifs depuis le début
de l'année. Les fonds Quadrige Europe Midcaps, Quadrige
Rendement France Midcaps et Quadrige France Smallcaps affichent
des contreperformances comprises entre 16% et 23% après avoir
figuré dans le peloton de tête de leur catégorie sur plusieurs
années. 
    La performance du fonds Quadrige Multicaps Europe, lancé en
juillet 2017 et dédié aux grandes capitalisations avec les mêmes
critères de sélection que pour les petites et moyennes valeurs,
n'affiche quant à elle qu'un recul de 2,02% depuis le début de
l'année. 
    Outre la poursuite de la collecte en gestion collective,
Inocap compte sur le développement de la gestion privée, qui
devrait représenter 150 millions d'euros d'encours à la fin de
cette année, pour atteindre ses objectifs de croissance. 
    La société de gestion, qui n'a pas d'équipes dédiées sur la
clientèle institutionnelle, a toutefois remporté en début
d'année un mandat pour le fonds souverain norvégien, NBIM. Elle
est en discussions avancées avec un acteur français du monde de
l'assurance pour un deuxième mandat institutionnel qui "nous
donnera plus de visibilité", a dit Olivier Bourdelas. 

 (édité par Blandine Hénault)
 

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