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GESTION 2019-Le marché a trop intégré le thème de la récession - BFT IM
information fournie par Reuters 19/12/2018 à 12:15

    * La correction actuelle sur les actions jugée exagérée
    * Un ralentissement économique attendu mais pas de récession
    * La croissance des bénéfices restera un soutien pour les
actions
    * Des risques néanmoins multiples et persistants

    PARIS, 19 décembre (Reuters) - Les investisseurs ont trop
rapidement "acheté" le thème de la récession alors que les
perspectives de croissance de l'activité économique et des
bénéfices des entreprises restent solides pour l'an prochain, ce
qui devrait porter les marchés d'actions, estime l'équipe de
gestion de BFT IM.
    "Toutes les classes d'actifs ont accusé des performances
négatives cette année, ce qui soulève la question de savoir si
le marché est allé trop loin", a dit Mabrouk Chetouane,
directeur de la recherche et de la stratégie, lors d'une
conférence de presse. 
    Au regard de la croissance attendue des profits des
entreprises, il estime que la correction actuelle sur les
marchés boursiers est exagérée.
    "La progression des bénéfices attendue, de 10% en moyenne
l'an prochain, est compatible avec un affaiblissement de la
croissance économique mais pas avec une contraction de
l'activité économique", observe Mabrouk Chetouane.
    Il estime que l'activité économique devrait rester au-dessus
de son niveau potentiel en 2019 dans l'ensemble des principaux
pays développés, ce qui devrait notamment permettre une
amélioration continue du marché du travail.
    L'économiste table sur une croissance de 2,4% aux Etats-Unis
en 2019 et de 1,7% dans la zone euro. Au niveau mondial, la
croissance devrait passer de 3,7% en 2018 à 3,3% l'an prochain.
    Dans ce contexte, les actions devraient être une "source de
performances", estime Laurent Gonon, directeur des gestions de
BFT IM, qui attend une hausse globale de 5% des indices
boursiers l'an prochain. 
    "Il est possible que la croissance attendue de 10% des
bénéfices soit encore un peu optimiste et on pourrait avoir des
révisions à la baisse en 2019, mais il y aura quand même une
progression des profits", estime-t-il.
    "Cela constitue un soutien assez fort aux actions, d'autant
que les niveaux de P/E sont repassés sous la moyenne à long
terme", ajoute-t-il.
    
    PRUDENCE SUR LES TAUX 
    Le gérant n'a pas de préférence entre les actions
américaines et de la zone euro, les deux régions étant
confrontées respectivement à une fin de cycle et à des risques
politiques, et il se montre prudent sur les marchés émergents,
pour lesquels il préfère miser sur la dette plutôt que les
actions.
    D'un point de vue sectoriel, il garde une exposition aux
valeurs cycliques, notamment via le secteur technologique, mais
reste prudent sur l'automobile et les banques.
    Même prudence affichée sur les obligations souveraines, le
scénario macroéconomique encore favorable et le resserrement des
politiques monétaires devant pousser les rendements à la hausse.
    "Il y a aussi des éléments techniques avec la Banque
centrale européenne qui va cesser ses achats d'actifs et
l'augmentation de l'offre de titres américains pour financer la
relance budgétaire aux Etats-Unis", explique Laurent Gonon.
    "Cette tendance haussière va empêcher les obligations de
jouer leur rôle de valeur refuge et il va falloir trouver
d'autres protections, via des options ou des stratégies de
rendement, comme sur le crédit en zone euro", ajoute-t-il.
    Les risques pour 2019 restent multiples, avec la réduction
de la liquidité, la hausse de la volatilité et des corrélations
instables entre les actions et les taux, prévient le gérant, qui
souligne aussi les risques persistants autour de l'Italie, du
Brexit et de la guerre commerciale.
    "Il va falloir apprendre à vivre avec", indique Laurent
Gonon.
    De son côté, Mabrouk Chetouane voit toutefois un possible
"risque haussier" pour la croissance en 2019 : "plusieurs pays
ont indiqué vouloir avoir recours à l'arme budgétaire, ce qui
permettrait de contrebalancer la moindre accommodation monétaire
d'une part et de juguler les tensions internes et politiques."
       

 (Blandine Hénault, édité par Marc Angrand)
 

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