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France-Le front anti-gouvernemental s'agrandit sur les retraites
information fournie par Reuters 21/11/2019 à 13:55

    PARIS, 21 novembre (Reuters) - Le front syndical contre la
réforme des retraites s'est étoffé jeudi avec la décision de la
CFDT-Cheminots d'appeler à la grève le 5 décembre, un écueil de
plus pour l'exécutif qui veut parer à tous les scénarios face à
cette nouvelle inconnue sociale après les "Gilets jaunes".
    L'annonce est rude pour Emmanuel Macron et son Premier
ministre Edouard Philippe, qui pensaient pouvoir compter sur
l'appui du syndicat réformiste dirigé par Laurent Berger,
favorable à un régime universel par points.
    "La CFDT est susceptible d'appeler à la grève le 5 décembre,
pas pour une grève carrée, pour une grève reconductible", a
déclaré à la presse Didier Aubert, secrétaire général de la
CFDT-Cheminots, quatrième organisation de la SNCF.
    Les trois principaux syndicats du groupe ferroviaire - CGT,
Unsa et Sud-Rail - ont déjà appelé à une grève reconductible à
partir du 5 décembre.
   "Nous ne sommes pas sortis avec des réponses probantes sur
nos revendications, et donc nous montons d'un cran en déposant
un préavis qui ne ferme pas les négociations dans les 15 jours à
venir", a expliqué sur BFM TV Sébastien Mariani, secrétaire
général adjoint de la CFDT-Cheminots, à l'issue d'une réunion
infructueuse avec le haut-commissaire aux retraites et le
secrétaire d'Etat aux Transports.
    "On se demande si le gouvernement ne veut pas monter un bras
de fer pour dresser les uns contre les autres les cheminots et
les Français", a déploré Didier Mathis, secrétaire général de
l'Unsa-ferroviaire.
    
    "NOUS ALLONS TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS"
    Edouard Philippe, qui recevra lundi et mardi les partenaires
sociaux, a assuré sur France Inter que ces derniers seraient
entendus avant toute décision.
    "On sait très bien quand on parle des retraites que c'est
anxiogène et compliqué", a-t-il plaidé jeudi matin avant l'appel
à la grève de la CFDT-Cheminots.
    Mais, a-t-il poursuivi, "il faut dire aux Français
clairement, tranquillement, le faire progressivement, que nous
allons travailler plus longtemps (...) soit par la durée de
cotisation soit par une mesure d'âge."
    "Voyons avec les partenaires sociaux s'ils préfèrent des
solutions sur la durée, des solutions sur l'âge légal, des
solutions sur l'âge pivot, sur l'âge d'équilibre. Tout ça c'est
encore relativement ouvert", a assuré le Premier ministre, alors
que le Conseil d'orientation des retraites (COR) prévoit un
déficit du système entre 7,9 et 17,2 milliards d'euros en 2025.
 .
    Signe que la menace du 5 décembre est prise au sérieux,
l'agenda international d'Emmanuel Macron devrait être allégé,
a-t-on appris auprès de l'Elysée. A l'exception du sommet de
l'Otan des 3 et 4 décembre à Londres, la participation du chef
de l'Etat à la 25e conférence sur le climat des Nations unies
(COP25), à Madrid, est en suspens, de même qu'un déplacement en
Côte d'Ivoire.
    L'idée est "que le capitaine puisse rester ici",
souligne-t-on, instruit de l'épreuve des "Gilets jaunes" et des
grandes grèves de 1995, qui avaient contraint le Premier
ministre Alain Juppé à renoncer à sa réforme des retraites.

 (Marine Pennetier et Sophie Louet, édité par Jean-Michel Bélot)
 

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