L'économie française devrait progresser un peu plus faiblement qu'attendu précédemment au premier trimestre 2025, annonce mardi l'Insee, dans un contexte de consolidation budgétaire et de reprise de la consommation des ménages.
Dans sa nouvelle note de conjoncture publié mardi, l'Insee explique que l’activité progresserait de 0,1% au premier trimestre, marqué par l'arrêt de la consommation publique en début d'année et un contexte international incertain qui limite les intentions d'investissement des entreprises.
L'institut anticipait en décembre une croissance de 0,2% sur le premier trimestre 2025. Au second trimestre, la croissance progresserait de 0,2%, comme projeté en fin d'année dernière, ajoute l'Insee.
L'acquis de croissance à mi-année atteindrait 0,4%.
L'année sera marquée par l'ajustement budgétaire hexagonal qui ambitionne de diminuer le déficit public à 5,4% du PIB, après 6,0% en 2024, dont les effets "se diffuseraient lentement et seraient par ailleurs atténués", explique l'Insee.
"Côté ménages, le taux d’épargne est élevé et permettrait d’amortir l’impact sur la consommation (…). Côté entreprises, certaines mesures sont annoncées comme temporaires donc moins susceptibles d’enrayer l’investissement", justifie l'institut.
Par ailleurs, la consommation des ménages serait "allante" au premier semestre, estime l'Insee qui prévoit une hausse de 0,4% puis 0,2% de la consommation sur les deux premiers trimestres 2025.
La baisse de l'impôt sur le revenu a permis d'engranger des gains de pouvoir d'achat, alimentés par ailleurs par le repli de l'inflation, explique l'institut.
L'Insee prévoit une stabilisation de l'inflation sous-jacente à 1,5% en juin 2025, tandis que l'inflation totale atteindrait 1,1% à cet horizon, sous la cible d'inflation de 2% fixée par la BCE.
Le chômage est attendu en rebond à 7,6% d'ici mi-2025, le climat de l'emploi touchant un plus bas depuis dix ans (hors crise sanitaire), tandis que la montée en charge de la réforme des retraites fera augmenter la population active.
De nombreux aléas obscurcissent toutefois les prévisions de l'Insee, en particulier autour de l'évolution du contexte international.
Le document anticipe un relèvement des droits de douane par les États-Unis à partir du printemps pour la plupart de ses grands partenaires commerciaux, mais les oscillations de l'administration américaine rendent tout scénario incertain, tandis que les éventuelles mesures de rétorsion pourraient faire repartir l'inflation.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)
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