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France-Gérard Collomb promet un plan pour les migrants
information fournie par Reuters 23/06/2017 à 15:04

    * Il refuse tout "appel d'air" à Calais 
    * Pas de nouveau centre d'accueil 
    * Mise en garde du Défenseur des Droits 
    * Les associations déçues 
 
    par Pierre Savary 
    CALAIS, Pas-de-Calais, 23 juin (Reuters) - Gérard Collomb a 
annoncé vendredi à Calais un plan pour l'accueil des migrants en 
France "dans les 15 jours" et redit son refus de créer de 
nouveaux "points de fixation" dans cette ville où le Défenseur 
des Droits et les associations alertent sur les conditions de 
vie des candidats à l'exil. 
    C'est la première fois, depuis sa nomination, que le 
ministre de l'Intérieur se rendait à Calais où le nombre de 
migrants serait de 300 à 600 selon le Défenseur des Droits, 
Jacques Toubon. Ils étaient jusqu'à 8.000 avant le démantèlement 
de la "jungle" en octobre dernier. 
    Gérard Collomb a redit son opposition à l'ouverture d'un 
nouveau centre de migrants afin de ne pas favoriser d'"appel 
d'air". 
    "Il ne faut pas de centre d'accueil et d'orientation sur 
Calais pour ne pas reproduire ce qui avait été fait. De quelques 
centaines de migrants, on passe à quelques milliers. La 
politique d'asile, de flux migratoire, doit se faire au niveau 
du pays, il faut traiter les problèmes, mais ils ne peuvent pas 
l'être qu'à Calais", a-t-il dit après une rencontre avec les 
acteurs économiques de la ville et les associations 
humanitaires. 
    "Dans les prochaines semaines, nous allons réformer le droit 
d'asile : aujourd'hui, il fonctionne mal, il est urgent de le 
réformer. Nous allons essayer de traiter le problème de l'asile 
de manière à réduire les délais (d'instruction des 
dossiers-NDLR) de manière drastique", a-t-il précisé. 
    Il a rappelé qu'Emmanuel Macron lui avait demandé de 
proposer dans les 15 jours "un plan qui nous permettrait de 
traiter le problème de l'asile de manière plus facile 
qu'aujourd'hui". 
    "Nous ne voulons pas qu'il y ait de point de fixation qui 
ferait qu'à long terme on retrouverait 7.000 personnes qui 
soient installées ici, ce qui est totalement insupportable", 
avait-il auparavant souligné. 
     
    "UN DÉNI DE RÉALITÉ" 
    Le ministre a évoqué la mort d'un chauffeur routier polonais 
en début de semaine dans un accident provoqué par un barrage de 
troncs d'arbre dressé sur l'autoroute par des migrants. 
    "Ça ne peut pas se reproduire. Ça aussi, ça fait partie des 
droits de l'Homme et moi, un mort polonais, excusez-moi, je 
trouve que c'est un mort de trop", a-t-il dit. 
    Les associations humanitaires, qui se plaignent de 
l'attitude des forces de l'ordre et disent être empêchées de 
distribuer de l'eau aux migrants, ont fait part de leur 
mécontentement à l'issue de leur rencontre avec le ministre. 
    "On aimerait un endroit pour travailler dans la dignité, on 
ne l'aura pas. C'est le statu quo. On va continuer à travailler 
avec les entraves de la police. Mais on continuera", a commenté, 
amer, François Guennoc, responsable de «l'Auberge des migrants». 
    «C'est un déni, un déni de réalité. Les migrants sont là, 
qu'on le veuille ou non! Nous, humanitaires, on veut les 
soigner, leur donner à boire, leur procurer des douches», a 
renchéri Baghdouche Trouve, coordinateur de Médecins du Monde. 
    Saisi par onze associations qui réclament le droit d'aider 
les migrants, le tribunal administratif de Lille doit rendre sa 
décision lundi.  
    "Nous étions mieux traités dans les autres pays que nous 
avons traversés. Là, interdiction d'eau, de douche, je ne 
comprends pas, on ne demande rien, juste de l'eau pour boire et 
se laver", témoigne Ahmed, un Afghan de 26 ans, qui dit être à 
Calais depuis un mois.  
    Le Défenseur des Droits, qui a déploré les conditions de vie 
des migrants à Calais dans une décision publiée jeudi, a appelé 
vendredi au respect des droits "insurpassables". 
    "Le droit à être à l'abri, le droit à la nourriture, (...), 
le droit à ne pas être traité de manière inhumaine, (...) sont 
des droits de base pour l'ensemble de l'humanité, pas seulement 
pour quelques personnes privilégiées", a-t-il déclaré sur RTL. 
    "Pour y arriver, il faut donner (...) un certain nombre de 
prestations qui sont susceptibles de répondre à ces droits, et 
par exemple, à la base, de l'eau et de la nourriture." 
    Emmanuel Macron a appelé jeudi à "la plus grande humanité" 
dans la gestion de la crise des migrants. 
 
 (Avec Danielle Rouquié, Cyril Camu et pool, édité par Sophie 
Louet) 
 

1 commentaire

  • 23 juin 15:51

    Et un plan contre les migrants illégaux?


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