
La croissance est restée molle en zone euro au second trimestre malgré le plan de relance de la BCE.
Au second trimestre (T2 2015), l'activité économique française a stagné. Dans l'ensemble de la zone euro, la croissance et l'inflation sont ressorties à de faibles niveaux. Ces statistiques ont déçu, et pesaient sur les indices boursiers européens vendredi 14 août.
La journée de vendredi a été marquée par la publication de nombreux indicateurs économiques en zone euro. Parmi eux : la croissance française du second semestre, qui a déçu en stagnant face au trimestre précédent, alors que les analystes prévoyaient une légère progression de 0,2%.
La croissance zéro en France au T2 s'explique notamment par le mauvais chiffre de la consommation des ménages. Celle-ci n'a progressé que de 0,1% au dernier trimestre, alors qu'elle avait progressé de 0,9% au trimestre précédent.

Les chiffres de la conjoncture française ont été mitigés au second semestre.
La croissance de l'ensemble de la zone euro est également ressortie à un niveau faible au T2, en hausse d'un timide 0,3%. « Du point de vue des attentes des marchés, ce ralentissement du rythme de la croissance a été quelque peu décevant », commente Azad Zangana, économiste Europe chez Schroders. Revenant en particulier sur le cas de l'Allemagne, Azad Zangara remarque : « l'économie allemande a affiché un niveau de croissance de 0.4%, ce qui ne constitue pas un sérieux dérapage si l'on prend en considération que les attentes des marchés se situaient à 0.5% ».
L'économiste de Schroders estime néanmoins que « malgré un ralentissement de la croissance économique en zone euro au deuxième trimestre, nous nous attendons toujours à voir une accélération sur le deuxième semestre, principalement grâce au coup de pouce donné au pouvoir d'achat des ménages par la faiblesse persistante des prix du pétrole ».

La croissance européenne n'a été que de 0,3% au dernier trimestre.
La contraction des prix du pétrole participe en revanche à entretenir la très faible inflation (+0,2% au mois de juillet), considérée comme un problème pour la zone euro. Le plan de relance de la BCE (« quantitative easing »), actif depuis le mois de mars, semble peiner à combattre le risque déflationniste qui concerne toujours le Vieux continent.
L'inflation est ressortie négative dans de nombreux pays européens. « En juillet 2015, des taux annuels négatifs ont été observés dans onze États-membres. Les taux annuels les plus faibles ont été observés à Chypre (-2,4%), en Roumanie (-1,4%) ainsi qu'en Grèce (-1,3%). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés à Malte (1,2%), en Autriche (1,1%) et en Belgique (0,9%) », commente Eurostat.

Le risque déflationniste reste toujours présent en Europe.
X. Bargue (redaction@boursorama.fr)
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